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L’automne étant propice à la propagation de la diarrhée épidémique porcine (DEP), les producteurs de porcs du Québec devront maintenir leur vigilance. L’exemple manitobain est inquiétant.
Le dernier cas de DEP au Québec remonte au 17 novembre 2015. Néanmoins, le virus responsable de la maladie continue de frapper à nos portes, comme en témoignent les tests de dépistage positifs occasionnels sur des camions de transport et des quais d’abattoir.
« Actuellement, nous sommes plus en mode prévention, a expliqué le coordonnateur de l’Équipe québécoise de santé porcine (EQSP), Martin Pelletier, lors de l’assemblée annuelle de l’organisme. On reste modestes, mais on a une stratégie qui fonctionne. »
À l’opposé, le Manitoba est frappé depuis le mois de mai par une épidémie de DEP. « Cette année, le virus a atteint une masse critique d’animaux, dans des régions avec de grosses maternités, et les mouvements d’animaux l’ont propagé rapidement », a décrit la Dre Karine Talbot, directrice de la santé animale chez HyLife. Cette entreprise produit 1,69 million de porcs annuellement au Canada et aux États-Unis, ce qui fait d’elle l’un des plus gros intégrateurs au pays.
L’expérience des producteurs manitobains démontre que le virus de la DEP pourrait voyager dans l’air. « J’étais la première à dire que ça ne se propage pas par aérosol. Mon opinion a grandement changé », a confié la vétérinaire. Des erreurs dans les protocoles de biosécurité, par exemple le fait de ne pas changer de bottes entre les bâtiments, ont également contribué à la propagation de la maladie. « C’est un virus qui n’en laisse pas passer une. S’il y a une faille dans la biosécurité, il va la trouver », a résumé la Dre Talbot.