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La redoutable bactérie Salmonella Dublin a refait son apparition depuis le début de l’année. Le plus récent bilan des infections tenu par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) rapporte deux cas dans des troupeaux laitiers, en plus de quatre autres répartis également dans des élevages de veaux de grain et de lait.
Pourtant, en 2017, aucune exploitation laitière n’avait signalé de cas, une première depuis 2012. Par contre, toujours l’an dernier, le MAPAQ avait recensé 11 cas dans des cheptels de veaux de lait et de grain.
Mesures de biosécurité
Cela montre l’importance d’appliquer des mesures de biosécurité dans les fermes laitières. « Je doute qu’on en vienne à adopter des mesures aussi strictes qu’en production porcine, mais il y a tout de même beaucoup à faire pour la sécurité du bétail », croit le vétérinaire Yves Caron, qui dispense des formations sur le sujet à des producteurs agricoles et à des collègues vétérinaires.
Le vétérinaire de Saint-Tite explique que la biosécurité commande d’abord des changements de comportement de la part des producteurs, de leurs employés et des intervenants. Et autant dans les nouveaux bâtiments que dans les bâtiments existants, un minimum d’aménagements et d’équipements est requis pour réduire les risques de propagation des agents pathogènes. « Il est facile de prévoir un boyau pour le nettoyage ou le déplacement d’une porte pour la circulation des employés », affirme le Dr Caron.
Sans compter, ajoute-t-il, que de nombreux producteurs préparent actuellement des travaux de construction de nouvelles installations ou d’agrandissement. « C’est avant de faire les travaux qu’il faut penser aux aménagements nécessaires pour réduire les risques de contamination, et non pas une fois que le béton est coulé », conseille-t-il.
Menace aux jeunes veaux
Il semble quand même y avoir une tendance à la baisse du nombre de cas depuis 2015 alors qu’un sommet de 29 cas avait été répertorié. Cette année-là, une enquête de prévalence du MAPAQ dans 278 troupeaux laitiers québécois avait établi que 6,8 % d’entre eux comptaient au moins un animal ayant des anticorps contre cette bactérie.
La bactérie Salmonella Dublin est un agent pathogène qui représente principalement une menace pour la santé des jeunes veaux, car elle provoque mortalité, pneumonies, diarrhée et arthrite chez les sujets de moins de trois mois.