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Le ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, souhaite modifier le Code civil afin d’accorder aux animaux le statut juridique « d’êtres vivants doués de sensibilité ».
Dans une entrevue à La Presse canadienne en août, Pierre Paradis a manifesté son intention de faire passer le statut des animaux de « biens meubles » à celui « d’êtres vivants doués de sensibilité ». Le ministre veut ainsi suivre l’exemple de pays européens. Cette annonce fait suite à la publication du manifeste « Les animaux ne sont pas des choses », qui revendique justement une réforme du statut juridique des animaux dans le Code civil du Québec.
Ce manifeste a été rédigé par Me Sophie Gaillard, avocate à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal, et Martin Gibert, chercheur en philosophie morale, avec la collaboration d’Élise Desaulniers, auteure du livre Vache à lait – Dix mythes de l’industrie laitière. Il a été développé à partir de considérations en sciences et en éthique animale, fait valoir la SPCA, qui a recueilli plus de 50 000 signatures en appui.
Avis des éleveurs?
L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec appuie le projet de loi « Paradis », pour lequel il a été consulté. Les représentants de la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) aimeraient être consultés à leur tour. « Nous souhaitons que la Loi respecte les codes de bonnes pratiques déjà en place », explique Sonia Dumont, la porte-parole de la Fédération.
L’élevage de veaux de lait a récemment été montré du doigt à la suite de la diffusion d’images de cruauté à l’émission d’actualité W5 sur la chaîne CTV. Pour la FPBQ, il s’agit de gestes inacceptables et exceptionnels. En matière de bien-être, ce sont généralement les producteurs qui forcent l’évolution des pratiques, note l’organisation. Ainsi, les éleveurs de veaux de lait ont accepté de mettre en place le logement collectif à compter de 2018.
De leur côté, les Éleveurs de porcs du Québec attendent de voir le détail du projet de loi avant de se prononcer. « Ce qui est sûr, c’est que le bien-être animal figure au cœur des préoccupations des producteurs et de toute la filière », assure Gaëlle Leruste, conseillère aux communications aux ÉPQ.