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Alors que l’industrie porcine gère habituellement un volume de 10 à 15 000 porcs en attente d’être abattus, le ralentissement de la capacité d’abattage des usines de transformation lié à la COVID-19 a fait croître ce chiffre à près de 100 000 ces derniers jours.
« Ça va mal, ça va très mal », a affirmé le président des Éleveurs de porcs, David Duval, le 22 avril. Habituellement, pour un producteur finisseur, le revenu généré par la vente de porcs à un abattoir permet de payer l’alimentation des bêtes, mais aussi les lots de porcelets en provenance de la pouponnière. Avec 100 000 porcs en attente d’être abattus chez les producteurs finisseurs, ces derniers ne peuvent donc pas payer les pouponnières et les maternités.
De plus, à 126 $ /100 kg au Québec, le prix du porc a chuté de 69 $, soit 35 % depuis les trois dernières semaines à cause de la fermeture d’importants abattoirs aux États-Unis qui a déstabilisé le marché nord-américain. « Les producteurs porcins vivent un gros stress en ce moment », a confié M. Duval. Les prix sont actuellement de 40 $ sous les coûts de production et si la nouvelle formule de prix n’avait pas été mise en application l’année dernière, la chute aurait été de l’ordre de 100$, précise le président.
Le Conseil canadien du porc estime à 675 M$ les pertes encourues par les producteurs à cause de la COVID-19, soit entre 30 et 50 $ par porc vendu en 2020. Le président du Conseil, Rick Bergmann, réclame une aide d’urgence au gouvernement fédéral de l’ordre de 20 $ par porc. « Sans ce paiement, les fermes familiales disparaîtront et nous serons témoins des perturbations de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et d’une insécurité alimentaire accrue au fil du resserrement de l’offre et de la hausse des prix des aliments, » a dit ce dernier par voie de communiqué.