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Santé Canada propose de bannir d’ici trois à cinq ans toutes les utilisations de l’imidaclopride, un insecticide de la classe des néonicotinoïdes, particulièrement employé dans la production de pommes de terre.
« L’évaluation révèle que dans les conditions actuelles d’utilisation, les risques pour l’environnement associés à la plupart des produits contenant de l’imidaclopride ne respectent pas les normes de sûreté en vigueur. Par conséquent, l’ARLA [Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire] propose d’en éliminer l’utilisation, notamment en milieu agricole », dit par voie de communiqué le gouvernement fédéral.
L’évaluation des risques pour l’environnement effectuée par le fédéral démontre des concentrations d’imidaclopride néfastes pour les insectes aquatiques. Ces derniers représentent une source alimentaire considérable pour les poissons, les oiseaux et d’autres animaux. De plus, l’évaluation des risques pour l’environnement révèle un risque potentiel pour les oiseaux et les petits mammifères se nourrissant de semences traitées à l’imidaclopride.
« Selon les renseignements actuellement disponibles, le maintien de l’utilisation de l’imidaclopride en volume élevé dans le domaine de l’agriculture n’est pas une solution viable », conclut le fédéral.
Mentionnons cependant que l’évaluation sanitaire n’a pas relevé de préoccupations relatives à la santé humaine lorsque les produits contenant de l’imidaclopride sont utilisés conformément aux normes en vigueur figurant sur les étiquettes.
Le verdict dans 90 jours
Cette proposition est maintenant soumise à une consultation publique de 90 jours où la population, agriculteurs inclus, peut formuler ses commentaires. L’ARLA évaluera les commentaires et publiera ensuite une décision définitive.
À la Fédération des apiculteurs du Québec, Maggie Lamothe affirme qu’il s’agit d’une très bonne nouvelle, un premier pas pour favoriser la santé des pollinisateurs.