La GRC vient de compléter une enquête sur les quotas d’importation de poulets.

Cette enquête est issue d’une demande du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada. Des accusations ont été déposées contre Pierre Soucy, de Saint-Jean-sur-Richelieu, pour fabrication de faux documents en vue d’importer du poulet des États-Unis en contravention avec le système de gestion de l’offre et des accords commerciaux entre le Canada et les États-Unis.

M. Soucy était administrateur de l’ex-Boucherie Jean-Guy Soucy, un transformateur de viande qui a fait faillite en 2010 et qui avait comme actionnaire majoritaire la Société générale de financement par sa division SOQUIA. Selon la GRC : « C’est que, peu de temps avant le début de l’enquête, le Ministère avait retiré l’accès (à cette boucherie) aux poulets importés en franchise de droit après avoir eu des doutes sur certains documents transmis au ministère ».

À la Fédération des producteurs de volailles du Québec, qui n’a rien à voir, en passant, avec cette enquête, ce genre de dossier a souvent été soulevé par les administrateurs. Dany Provençal, directeur des affaires économique de cette fédération, explique qu’en vertu des accords de libre échange avec les États-Unis, les transformateurs canadiens peuvent importer du poulet des USA dans une proportion d’environ 8 % de tout ce qui se produit au Canada. « Les importations, c’est un gros volume d’environ 80 millions de kilos par année. » Pour cela, il faut obtenir un quota du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.

Également, ce même ministère permet à des transformateurs d’importer du poulet américain, de le transformer (croquettes, lanières, etc.) et de le revendre aux USA. Ce genre de transformation permet de créer une activité économique au Canada, mais dans ce cas-ci tout le poulet doit être retourné chez nos voisins du sud.

La cause de Pierre Soucy sera entendue le 23 avril prochain au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu.