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Revirement de situation. Les Éleveurs de porcs du Québec suspendent leur requête d’ajustement du prix, pendante devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ). Ils conviennent plutôt avec les abattoirs d’amorcer dès maintenant une négociation accélérée pour le renouvellement de la convention de mise en marché des porcs. Celle-ci viendra à échéance le 6 février prochain.
Les 13 et 25 avril, les deux parties se sont fait face devant la Régie. Les Éleveurs y réclamaient un ajustement de la formule de prix afin d’ajouter un ratio minimum entre la valeur des porcs et celle des coupes reconstituées (cutout). Ils basent leur requête sur le décrochage historique entre ces deux paramètres depuis l’automne 2015. « Il y a quelque chose qui ne marche pas. On veut rétablir un réel partage des risques avec les abattoirs », explique le président des Éleveurs, David Duval. Ce dernier note que les transformateurs engrangent des profits records d’année en année. Pour leur part, les éleveurs vivent la situation inverse. La baisse de leurs revenus s’est même accélérée ce printemps. « Ce matin, il n’y a pas un producteur de porcs au Québec qui est content. La chute de prix des dernières semaines a été dramatique », insiste M. Duval.
Son organisation ne souhaite pas revivre la même situation qu’avec les deux dernières conventions, qui ont nécessité quelques années de négociation, rappelle M. Duval. Les Éleveurs ont plutôt choisi « la voie la plus sûre ». Un marathon de négociations s’amorcera bientôt. Déjà, 16 rencontres sont à l’agenda. De plus, la Régie a prévu des audiences en novembre afin de pouvoir homologuer la future entente avant l’échéance de l’actuelle convention de mise en marché. Steve Morin, porte-parole d’Olymel et des autres acheteurs, n’a pas souhaité faire de commentaire. Il confirme cependant que 16 rencontres de négociation figurent déjà à l’agenda.