Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les truies en gestation pourront dorénavant profiter d’un espace accru.
Cette exigence est contenue dans la nouvelle version du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs, qui vient d’être publié. Il comprend aussi l’administration d’analgésiques afin de réduire la douleur au moment de la castration et de la taille de la queue.
« Le Code constitue une bonne chose et l’évolution est toujours bienvenue », se réjouit David Duval, des Éleveurs de porcs du Québec. Il était l’un des 17 membres du comité de révision qui a travaillé au cours des 3 dernières années à l’élaboration du nouveau code. Celui-ci signifie entre autres la fin des stalles de gestation, les truies devant être remises en groupe 35 jours après la fin de la saillie jusqu’à 115 jours. Toutes les installations nouvellement construites ou rénovées seront assujetties à cette exigence à compter du 1er juillet prochain.
« Il est clair que les producteurs étaient très réticents, reconnaît David Duval. Ils ont mis les truies en cage pour mieux les protéger. Par contre, il y a de nouvelles techniques pour remettre les animaux en groupe. C’est vraiment accessible sans pertes économiques. »
De plus, le Code prévoit l’administration d’analgésiques pour atténuer la douleur au moment de la castration, la taille de la queue et des dents à partir de juillet 2016.
« C’est quelque chose d’évolutif et on va le faire ensemble, explique David Duval. Ça va permettre aux producteurs de ne pas se sentir attaqués. C’est aussi très vendeur. Le consommateur va avoir le temps de faire pression sur les distributeurs et les abattoirs. Une enquête a démontré que si 70 % des consommateurs favorisaient le bien-être animal, seulement 5 % étaient prêts à en défrayer le coût. Il faut une certaine cohérence et il n’y a rien de gratuit. »
Autre contribution du nouveau code, les truies en élevage pourront profiter de différents jouets afin d’améliorer leur sociabilité. Les éleveurs sont invités à leur fournir des morceaux de bois, des ballons, ou tout objet qui pourra les amuser. « C’est très joueur un porc, reconnaît David Duval. Pour éviter le mordillage chez moi, je leur donne de vieux pneus. »
La publication d’un nouveau code a été bien reçue par le milieu. La chaîne de restauration rapide Tim Hortons a notamment salué l’initiative, qui constitue à ses yeux « un pas en avant vers le bien-être des porcs ». En 2022, rappelle l’entreprise, elle n’achètera que la viande provenant exclusivement d’exploitations où les animaux sont élevés en groupe.
Le Code est une réalisation du Conseil canadien du porc (CCP) et du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE). Son adoption a nécessité deux mois de consultation au cours desquels un nombre record de 2 000 commentaires ont été reçus. Le Code est accessible en format électronique au www.nfacc.ca/codes-de-pratiques/porcs.