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Même si une baisse des ventes est à prévoir dans les entreprises pharmaceutiques, ces dernières comprennent la responsabilité qu’elles ont dans cette problématique de santé publique. D’un autre côté, elles travaillent avec l’industrie pour collecter des données sur l’usage réel des antibiotiques dans les fermes afin de créer une base de données gouvernementale.
Diminution
Vetoquinol, une entreprise pharmaceutique pour animaux, anticipe une baisse de 75 % des ventes d’antibiotiques de classe 1 au Québec en raison des efforts de réduction de leur utilisation. « Du côté du département des ventes, c’est certainement une préoccupation, mais en tant que compagnie, nous allons être proactifs parce que nous savons que l’antibiorésistance est un problème national et international », indique le vétérinaire chargé de la formation chez Vetoquinol, Murray Gillies. À l’inverse, si les ventes d’antibiotiques de classe 1 diminuent, celles des classes 2 et 3 pourraient connaître une croissance, estime-t-il.
De son côté, Bayer ne souhaite pas divulguer d’information sur les ventes anticipées. L’entreprise s’engage à utiliser toutes les catégories d’antibiotiques avec prudence à l’échelle mondiale et dit appuyer la recherche pour développer des produits de remplacement. Les autres compagnies pharmaceutiques actives au Québec n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue de La Terre.
Usage réel
Toutes les entreprises pharmaceutiques doivent communiquer à Santé Canada des renseignements sur leurs ventes dans chacune des provinces concernant le nom des produits et les volumes mis en marché. Par contre, le gouvernement ne connaît pas l’usage réel de ces produits dans les cliniques vétérinaires et, ultimement, dans les fermes. Les compagnies pharmaceutiques travaillent donc conjointement avec l’Association canadienne des médecins vétérinaires et le Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens pour amasser des données sur l’utilisation des antimicrobiens par les vétérinaires et les exploitations agricoles, notamment par le biais du programme ProAction. Les données seront ensuite regroupées dans une base de données gouvernementale.
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