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Les 300 travailleurs syndiqués de Levinoff-Colbex n’ont pas touché leur chèque de paye, comme prévu, jeudi dernier.
La décision de la Banque Nationale de mettre la clé dans la porte de l’abattoir Levinoff-Colbex n’a donc pas fait que des victimes chez les producteurs de bovins.
« On va tenter d’aller au fond des choses », a confié lundi le président du syndicat (TUAC, section locale 1991-P) affilié à la FTQ, Mario Maisonneuve.
Il a rencontré les employés en assemblée générale extraordinaire, dimanche. « Ils se demandent s’ils vont être payés », constate le syndicaliste.
Mario Maisonneuve admet que les informations dans ce dossier de fermeture sortent au compte-gouttes depuis une semaine, soit depuis la fermeture de l’abattoir de Saint-Cyrille-de-Wendover (200 employés) et de l’usine de transformation de Montréal (100 employés).
« On manque d’informations pour savoir où on s’en va », dit-il. Rappelons que l’abattoir et l’usine montréalaise ont cessé leurs activités mardi dernier. Levinoff-Colbex cherchait à obtenir du financement pour se remettre à flot mais ses pertes mensuelles s’élevaient à 1 M$ par mois.
Rencontre de l’exécutif
Les membres de l’exécutif vont se réunir demain mardi à Montréal, dans les locaux des TUAC, pour faire le point sur la situation qui prévaut à l’heure actuelle. En attendant, la machine à rumeurs continue de s’emballer… Et ils sont nombreux à évoquer un rachat de l’entreprise moribonde par le géant Cargill. Un dossier qui risque d’évoluer rapidement.
Le maire optimiste
Le maire de Saint-Cyrille-de-Wendover, Denis Lafond, demeure optimiste que l’usine redémarre « dans un mois, deux mois ».
« Dans ma compréhension des choses, ça va repartir. Parce qu’il n’y a pas d’abattoir importante, sauf en Ontario. Il faut un abattoir au Québec pour maintenir des prix compétitifs », a-t-il commenté.
Il croit que c’est un acheteur « du privé » qui va acheter l’abattoir. « Je croyais que l’idée de la coopérative était bonne mais il faut croire que ça n’a pas fonctionné », ajoute-t-il.
Il souhaite enfin que « le gouvernement Charest réalise l’importance d’avoir un abattoir au Québec ».