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Le secteur avicole vient de recevoir une somme importante du gouvernement qui permettra de financer des travaux de recherche pour améliorer le bien-être des animaux et développer une industrie plus écoresponsable.
« C’est la plus grande somme accordée à notre filière depuis longtemps! » déclare Caroline Wilson, coordonnatrice de recherche au Conseil de recherches avicoles du Canada. La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Marie-Claude Bibeau a confirmé, le 24 mai à Saint-Hyacinthe, un investissement total de 12 M$ pour la recherche avicole. Le gouvernement apporte 8,24 M$, et l’industrie avicole ainsi que les gouvernements provinciaux complètent la somme (3,78 M$). Cette enveloppe budgétaire a été accordée au Conseil de recherches avicoles du Canada (CRAC) pour financer la grappe de la science avicole 3 avec un objectif majeur : améliorer le bien-être animal et développer une agriculture plus écoresponsable pour accroître la confiance du consommateur. Et tout cela passe avant tout par des recherches approfondies, dont les thèmes ont été fixés par le CRAC à la suite de sondages auprès des éleveurs. « Ils veulent davantage d’alternatives à l’utilisation des antibiotiques, mieux protéger l’environnement et améliorer le bien-être de la volaille », a indiqué la ministre Bibeau.
Au total, 74 chercheurs de 12 universités du Canada vont participer aux recherches scientifiques. Au Québec, plusieurs équipes interviennent. Par exemple, à l’Université de Montréal, la Dre Martine Boulianne travaille à développer un vaccin « in ovo » qui permettrait de lutter contre la coccidiose (Clostridium perfringens). Elle cherche également à élaborer des méthodes de contrôle de l’entérite nécrotique qui affecte les lots de poulets à griller. À l’Université Laval, la Dre Marie-Pierre Létourneau-Montminy étudie « quel niveau de phosphore et de calcium alimentaires dans les poules pondeuses optimisera la performance, la longévité, mais aussi le bien-être et le développement durable de l’industrie », poursuit Caroline Wilson. Autre cas de recherche, les travaux de Bettina Willie (Université McGill) et de Dr Widowski pour assurer et améliorer la « bonne santé musculo-squelettique des poules pondeuses ».
Les agriculteurs ne verront certainement pas d’effets concrets dans les poulaillers avant cinq ans, mais une partie de cette enveloppe sera « spécialement consacrée au transfert de connaissances afin d’informer les éleveurs tout au long du processus de recherche », précise-t-on au Conseil de recherches avicoles du Canada.
Agathe Beaudouin, collaboration spéciale