Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Malgré une certaine opposition citoyenne et une morosité dans le secteur, un projet de maternité de 2340 truies pourra aller de l’avant d’ici peu.
« Le permis de construction sera émis avant vendredi le 27 juillet », a confirmé à la Terre le maire de Saint-François-Xavier-de-Brompton, Claude Sylvain, qui indique néanmoins que certaines vérifications sont en cours relativement à la caractérisation des vents.
« Il n’y a pas de crainte pour le projet concernant les vents », précise néanmoins le maire Sylvain, qui indique que le vent d’ouest pourrait souffler de façon moins constante que ce qui était prévu dans le projet. Un expert du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs donnera sous peu son avis sur cette question et la municipalité décidera alors s’il est nécessaire de commander une étude sur les vents. Un boisé et le fait que le lisier soit recouvert et traité rendent de toute façon le projet conforme aux exigences.
« On donne l’impression aux citoyens et aux municipalités qu’ils ont quelque chose à dire », déplore le maire, en parlant de la consultation. Un regroupement de citoyens de St-François et du village voisin de St-Denis souhaite d’ailleurs toujours que le projet puisse avorter en fonction de cette éventuelle étude sur les vents.
« La consultation s’est bien passée, mais certains se sont vidé le cœur », explique Jocelyn Saint-Laurent, un des deux promoteurs du projet avec sa conjointe Manon Jolin. M. Saint-Laurent trouve « ridicule » qu’on impose ces consultations et que seule la production porcine soit concernée. « On a suivi tous les règlements. C’est un projet visionnaire », soutient le producteur de porcelets, qui possède déjà une maternité de 2390 truies dans la même municipalité depuis 1997. Ainsi, les distances séparatrices seront respectées puisque la porcherie sera à plus de 900 mètres des résidences voisines. Un recouvrement sera installé sur les ouvrages de stockages du fumier en plus d’installer un système de traitement du lisier par distillation azéotropique. Une haie brise-vent sera installée par une firme spécialisée et un système pour économiser l’eau sera en place.
La partie solide du lisier sera stockée à l’abri et sera composté. L’épandage se fera sur les 600 acres de l’entreprise à environ une tonne à l’acre par année en prévoyant une incorporation au sol en 24 h. Le producteur s’est aussi engagé à faire une étude sur les puits dans un rayon d’un kilomètre avant et après l’implantation de sa porcherie. Bref, c’est plus qu’une majorité de porcheries à ce jour au Québec.
Le projet a donc franchi toutes les étapes et un vote majoritaire en faveur de celui-ci a été tenu le 3 juillet dernier à la municipalité. « Ça fait six mois qu’on travaille là-dessus », résume M. Saint-Laurent.