Élevage 1 octobre 2014

Nédélec dit non aux maternités

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Les résidents de Nédélec au Témiscamingue s’élèvent contre la construction de maternités collectives dans leur municipalité.

Le lundi 8 septembre dernier en soirée, ils ont déposé une pétition contenant 164 signatures afin de manifester leur opposition au projet de 50 M$ de construction de porcheries de La Coop fédérée.

« On a déjà eu une mauvaise expérience avec une porcherie et les gens s’en souviennent », confie Carmen Rivard, mairesse de Nédélec. Celle-ci admet sa déception, reconnaissant que la cinquantaine d’emplois au Témiscamingue devant être créée par le projet aurait représenté une injection importante de capitaux dans l’économie de sa municipalité de 400 habitants. Cette dernière, précise-t-elle, respectera le vœu de la majorité.

« Les raisons contre le projet sont fortes, admet-elle. Les gens disent que la valeur de leur propriété va baisser, qu’il va y avoir des odeurs. »

Outre Nédélec, le projet de la Coop au Témiscamingue concerne quatre autres municipalités, soit Fugèreville, Béarn, Lorrainville et Laverlochère. Des inquiétudes ont aussi été exprimées dans certaines de ces localités et les administrations municipales devront se prononcer.

L’approbation des populations concernées est « essentielle » à la concrétisation du projet, reconnaît la porte-parole de la Coop, Virginie Barbeau. Celle-ci indique qu’il s’agit d’une réplique du projet présenté en février dernier à Longue-Rive sur la Côte-Nord. À cet endroit, le lisier de porc serait traité par une centrifugeuse pour en faire de la biomasse. Au Témiscamingue, des servitudes d’épandage permettraient d’en disposer.

Mme Barbeau indique que l’implantation à Longue-Rive demeure une « option » valable pour une autre phase. En cours de route, dit-elle, l’intérêt de la Coop a été attiré au Témiscamingue, qui présente de nombreux avantages sur le plan de la biosécurité. L’absence d’élevages porcins à proximité diminue les risques de contamination.

Le projet, précise-t-elle, comprend cinq bâtiments qui pourraient accueillir 2 390 truies chacun, pour un total d’animaux pouvant varier entre 10 000 et 12 000. Rappelons que les maternités collectives regroupent les truies d’un collectif de producteurs désireux de se garantir un approvisionnement en porcelets en santé. Dans le présent cas, une quarantaine de fermes familiales en dehors de la région sont impliquées. Le projet, souligne la porte-parole, répond aux exigences du marché quant aux normes de bien-être animal, tout en veillant à la cohabitation harmonieuse avec les citoyens.

« C’est une solution de développement durable qui corrige les erreurs du passé », soutient Virginie Barbeau, indiquant que les bâtiments seraient construits à plus de deux kilomètres du périmètre urbain.