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Natur’Bœuf, la coopérative de production de bouvillons d’abattage du Bas-Saint-Laurent, pourrait reprendre ses activités.
Spécialisée dans l’élevage, l’abattage et la transformation de bouvillons dans la région du Bas-Saint-Laurent, Natur’Bœuf avait développé le créneau de la viande produite sans hormones de croissance, ni antibiotiques. De plus, son cahier des charges exigeait une alimentation à base de cultures régionales, dont 50 % de fourrages. La viande Natur’Bœuf était distribuée dans 14 Supermarchés GP de l’Est-du-Québec. La vente de cette bannière à la chaîne d’alimentation Metro mettait fin à l’aventure Natur’Bœuf à l’automne 2011.
La filière bovine régionale pourrait toutefois redémarrer. En effet, une étude de prospection auprès d’éventuels partenaires bat son plein. La tournée des boucheries, des détaillants, des restaurants et des hôtels a permis de vérifier que l’intérêt pour le produit Natur’Bœuf est toujours présent. « On constate que le nom est encore connu et que les gens en veulent », explique le président de la coopérative, Gilles Saint-Laurent.
L’étude de marché, un projet de 60 000 $, a bénéficié d’une aide de 40 000 $ de la part du gouvernement Québec, une annonce qui se fera demain. Le ministre de l’Agriculture s’est d’ailleurs montré très sympathique au projet, qui s’inscrit très bien dans la politique de souveraineté alimentaire de l’actuel gouvernement, précise M. Saint-Laurent. La prospection devrait se terminer au cours des prochaines semaines. Déjà, le bilan s’avère positif. « Avec les résultats, on s’enligne pour redécoller, révèle Gilles Saint-Laurent. Pour nous, ça ne serait pas difficile. Les éleveurs ont fait la job en qualité et en régularité », poursuit le producteur dont les bouvillons sont actuellement abattus aux États-Unis, « une incohérence totale », à son avis.
Au plus fort des activités, Natur’Bœuf mettait en marché une trentaine de bouvillons par semaine. De 2005 jusqu’à la fin des opérations, la filière a généré des retombées économiques de 45 M$ pour la région, fait valoir le dirigeant de la coopérative.
Au cours de prochaines semaines, son organisation espère déterminer avec quels partenaires elle désire piloter la relance.