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Certaines régions du Québec peuvent se réjouir d’une excellente récolte de miel d’été, notamment la Montérégie. Dans l’Est-du-Québec, par contre, « la sécheresse a grandement affecté les colonies et le rendement », mentionne le conseiller apicole provincial, Nicolas Tremblay.
Aux Merveilles d’abeilles, une ferme apicole de Saint-Didace dans Lanaudière, la colonie a connu une augmentation exponentielle malgré un départ lent causé par le printemps tardif. « Quand l’été est arrivé, notre production [de miel] a vraiment connu une grosse augmentation, raconte le propriétaire Jonathan Lessard. Nous sommes encore en production, donc on n’a pas les chiffres pour l’instant, mais [c’est] vraiment supérieur à l’année dernière. » L’apiculteur récolte tous les produits de ses ruches : le miel, le pollen et la propolis. Les bouchons de cire sont quant à eux façonnés en bloc et utilisés pour la confection des bougies.
Même son de cloche à la miellerie de Richard Paradis, à Saint-Hyacinthe : le développement de la colonie a été long, mais le miel est abondant. « La production est vraiment meilleure que l’année dernière; on est très satisfaits », mentionne le propriétaire.
Du côté des ruchers urbains, les colonies se sont maintenues, du moins chez Filion et filles, une entreprise située à Québec. « Au printemps, nous avions deux ruches plus petites que les autres, mais nous n’avons pas perdu de reines », rapporte le copropriétaire, qui gère son entreprise avec ses deux filles, Marie-Laure et Chloé. « Lors de la canicule, nous avons installé de petits abreuvoirs en plastique, ce qui a certainement aidé au maintien des colonies », précise-t-il.
Le conseiller apicole provincial mentionne que dans cette production, « c’est réellement du cas par cas ». « Certains producteurs vont connaître d’excellentes saisons et d’autres, de très mauvaises », précise-t-il, ajoutant que selon ses observations, les apiculteurs du Centre-du-Québec sont très emballés par la production de miel d’été.
Difficultés
La canicule, qui a particulièrement affecté l’Est-du-Québec lors de la récolte de foin, a également eu un impact sur les ruches. En effet, « les abeilles passaient plus de temps à ventiler les ruches qu’à polliniser les fleurs », explique Nicolas Tremblay. En plus de produire moins, « elles sont plus agressives lorsque la température est mauvaise et sont plus sensibles aux maladies : il leur faut un équilibre », conclut-il.