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D’ici juillet 2019, McDonald’s Canada servira vingt millions de hamburgers de bœuf Angus provenant de fermes et de ranchs canadiens certifiés durables. De son côté, pour améliorer la santé des pollinisateurs, Costco encourage la réduction de l’utilisation de pesticides depuis le mois de mai en ciblant particulièrement l’emploi des néonicotinoïdes et du chlorpyrifos.
Le bien-être animal et l’environnement deviennent la norme dans les chaînes de restauration rapide et les détaillants d’alimentation, qui l’exigent à leur tour de leurs fournisseurs et agriculteurs.
Bœuf durable
Cette nouvelle orientation de McDonald’s Canada fera en sorte qu’au moins 30 % du bœuf servi par la chaîne sera certifié durable. Les producteurs qui l’approvisionnent respectent ainsi plus d’une soixantaine de normes exigées par le géant de la restauration rapide, comme le pâturage et l’engraissement gérés de manière à bonifier la santé du sol et à protéger les zones sensibles.
« Les critères de proAction correspondaient effectivement à de nombreux indicateurs de durabilité recherchés par McDonald’s, et la traçabilité joue aussi un rôle important dans le projet », a mentionné la directrice adjointe aux communications des politiques pour les Producteurs laitiers du Canada, Thérèse Beaulieu. L’organisation avait participé, en 2016, à un projet pilote de McDonald’s. La certification est en fait issue d’un projet de la Table ronde canadienne sur le bœuf durable, qui réunit des intervenants du milieu universitaire, du gouvernement, des associations d’agriculteurs et de transformateurs comme Cargill, etc.
Costco et les pollinisateurs
Chez Costco, les fournisseurs de bœuf, de veau, de volaille, de porc et d’œufs souscrivent depuis de nombreuses années aux conditions de bien-être animal établies par une sommité en la matière, Temple Grandin. En mai dernier, le distributeur qui possède 745 entrepôts à travers le monde et dont le chiffre d’affaires est de 126,2 G$ a décidé d’aller plus loin.
Il a donc mis à jour sa politique relative à la santé des pollinisateurs pour y inclure les fournisseurs de fruits, de noix et de légumes. « Nous comprenons que la population d’abeilles mellifères est en déclin et que ces abeilles sont nécessaires pour environ un tiers de la pollinisation des aliments que nous consommons, y compris plusieurs fruits, noix et légumes », souligne Costco. Les fournisseurs sont encouragés à limiter l’emploi de pesticides et à se tourner vers des méthodes de lutte intégrée, moins toxiques pour l’environnement. « Ils sont encouragés à éliminer progressivement l’utilisation des néonicotinoïdes et du chlorpyrifos, sauf si la loi l’exige autrement et dans la mesure du possible pour éviter des substitutions regrettables », indique aussi l’entreprise.
La chaîne, qui occupait 12,6 % du marché alimentaire québécois en 2016, dit travailler avec ses fournisseurs de produits frais pour introduire des zones tampons au profit des pollinisateurs, tout en privilégiant une plus grande sélection de produits biologiques dans ses entrepôts.