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La Confédération paysanne a manifesté à Nantes, en France, dans le cadre de son plan intitulé « Sauvons l’élevage ».
Un millier d’agriculteurs étaient sur place, le 4 janvier, afin de demander au premier ministre de la France, Jean-Marc Ayrault, de rencontrer le deuxième syndicat agricole en importance du pays à ce sujet. Une autre sortie est prévue le 5 janvier, à Tulle, pour lancer le même message au président François Hollande.
« Nous, éleveurs, sommes là parce qu’on ne peut plus accepter qu’on nous rémunère avec ce qui reste quand toute la filière s’est servie. Il n’y aura pas d’élevage demain s’il n’y a pas de revenu. La priorité des priorités est de sécuriser le revenu […] avec des prix de vente […] qui prennent en compte nos coûts de production », a déclaré Gérard Durand, porte-parole de la Confédération paysanne en matière d’élevage dans une entrevue à La France Agricole.
Le plan « Sauvons l’élevage » mise sur une protection envers les importations afin de s’orienter d’abord vers le marché intérieur européen et les produits à valeur ajoutée. On souhaite aussi un retour aux aides « couplées » au volume de production dans la politique agricole commune (PAC) européenne. Le plan propose également des solutions pour améliorer les conditions de travail, réviser les contraintes administratives et environnementales, favoriser la relève et renforcer l’autonomie des fermes. La flambée du prix des matières premières est identifiée comme l’élément déclencheur des difficultés actuelles.
La Confédération paysanne souligne qu’un écart grandissant se creuse entre le revenu des éleveurs et celui des céréaliers. Le phénomène entraînerait d’ailleurs l’abandon de plus en plus de fermes d’élevage qui se convertissent à la production de grains ou cessent tout simplement leurs activités.