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Québec se donne jusqu’au 20 juillet prochain pour dégager le meilleur scénario de relance de l’abattoir Levinoff-Colbex, a confirmé à la Terre Jolyane Pronovost, l’attachée de presse du ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Clément Gignac.
Mais il n’est pas question que le gouvernement cesse automatiquement de cautionner la marge de crédit de 10 M$ de l’abattoir si cette date butoir n’est pas respectée.
« Le 20 juillet, nous aviserons et nous prendrons une décision selon l’état des discussions, a noté Mme Pronovost, lors d’un bref entretien, le 8 juillet. Ça demeure toutefois une possibilité si le dossier n’allait pas bien. » Elle a rappelé que « l’objectif premier du gouvernement est d’assurer la pérennité de l’abattoir sans perdre de vue que c’est de l’argent public qu’on gère ».
À la Fédération des producteurs de bovins du Québec, propriétaire de l’abattoir, la date du 20 juillet n’est pas perçue comme un ultimatum. « La marge de crédit cautionnée par le gouvernement est reconduite depuis un certain temps, a signalé Sonia Dumont, agente de communication. Il n’y a pas encore d’entente, mais les négociations se poursuivent avec plusieurs partenaires et avancent très bien », a-t-elle ajouté. Il y a plusieurs fils à attacher et le mois d’août 2011 demeure l’horizon d’aboutissement des discussions, tel qu’indiqué à la Terre par le président de la FPBQ, Michel Dessureault.
« Il n’y a pas d’entente au moment où l’on se parle, a déclaré Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel, le 8 juillet. La situation n’a pas évolué. » M. Vigneault avait confirmé à la Terre, le 28 juin, que des approches avaient été faites [à l’égard d’Olymel] par le gouvernement et par Levinoff, mais que des conditions non remplies empêchaient une entente. « C’est toujours vrai », a noté M. Vigneault, refusant de préciser les points d’achoppement.
On se souviendra que le 20 décembre 2010 constituait aussi une date butoir au sujet du cautionnement de la marge de crédit de Levinoff-Colbex. Québec menaçait alors de mettre fin à ce cautionnement en réponse au mot d’ordre de l’Union des producteurs agricoles (UPA) demandant à ses membres de retirer l’accès à leurs terres aux motoneiges. Ce moyen de pression visait à dénoncer des mesures de resserrement à l’assurance stabilisation. Québec a prolongé le cautionnement après l’entente survenue entre l’UPA et La Financière agricole du Québec.