Élevage 2 septembre 2014

L’éthanol coûte 130 M$ aux éleveurs canadiens

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Selon une récente étude, la politique canadienne de soutien à l’industrie de l’éthanol enlève 130 M$ des poches des éleveurs du pays.

Selon une récente étude, la politique canadienne de soutien à l’industrie de l’éthanol enlève 130 M$ des poches des éleveurs du pays.
L’analyse du George Morris Centre, commandée par des groupes du secteur de l’élevage et de la viande, estime que l’éthanol a fait augmenter le prix du grain de 15 $ à 20 $ la tonne dans l’Est du Canada et de 5 $ à 10 $ dans l’Ouest.

Les éleveurs subissent également un impact indirect puisque le prix des veaux ou des porcelets a diminué et davantage d’animaux sont exportés pour être engraissés ailleurs qu’au Canada. Au total, c’est 130 M$ de moins par année dans les poches des éleveurs.

L’étude de Kevin Grier vient contredire ceux qui estimaient que ce qui se passe au Canada n’a aucun impact sur le prix du grain du fait que le pays est relativement un petit joueur dans le marché mondial.

L’analyse publiée le 31 janvier met par ailleurs le gouvernement en garde contre une hausse à 10 % de la proportion d’éthanol qui doit être mélangée à l’essence. Selon l’auteur, cette politique entraînerait une « chute dramatique » de l’élevage de porc et de bœuf dans l’Est du Canada.
L’Association canadienne des carburants renouvelables a immédiatement critiqué l’étude du George Morris Centre en disant qu’elle exagérait l’effet des politiques de soutien à l’éthanol.

Le George Morris Centre estime que les gouvernements provinciaux et le fédéral consacrent environ 250 M$ par an au secteur de l’éthanol. Ottawa exige aussi des pétrolières qu’elles incorporent au moins 5 % de ce biocarburant dans l’essence vendue au pays. Finalement, des tarifs protègent l’industrie canadienne de l’éthanol contre ses concurrents étrangers, dont plusieurs sont situés à proximité de la frontière.