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L’équipement avicole permettant d’automatiser certaines tâches ou de les simplifier est en forte demande cette année, notent plusieurs représentants d’entreprises d’équipements avicoles.
« Nos ventes sont exceptionnelles », commente Daniel Laboissonnière, agronome-conseil pour le Groupe Vencomatic. Il rapporte par exemple qu’un palettiseur commercialisé récemment, qui permet d’automatiser des tâches comme celle de soulever et d‘empiler les œufs sur des palettes, est particulièrement populaire, avec une augmentation d’un peu plus de 50 % des ventes par rapport à la normale.
Sylvain Dubois, gestionnaire marketing chez Robovic, observe aussi une hausse des demandes pour ce type d’équipement dernièrement, « même si la tendance était déjà installée depuis quelques années déjà », nuance-t-il. Selon lui, la situation s’explique en partie par les subventions gouvernementales qui aident les producteurs à moderniser leurs installations, et en partie par les difficultés de recrutement de main-d’œuvre. Cette dernière explication est également celle avancée par M. Laboissonnière. « Quand tu robotises les installations, il faut que l’investissement fasse une différence, que ce soit pour remplacer une main-d’œuvre difficile à recruter ou pour simplifier la vie de la main-d’œuvre qui est déjà là », spécifie-t-il.
Pour le représentant commercial chez Jolco Équipements Michel Dion, cette volonté de réduire les tâches répétitives est aussi liée à la hausse de la demande pour des systèmes d’intelligence artificielle, qui permettent un contrôle automatique d’éléments « comme l’ouverture ou la fermeture des trappes de ventilation » ou qui peuvent « régler automatiquement la température en fonction du taux d’humidité ou d’autres variables », donne-t-il en exemple.
Délais de livraison
Il y a toutefois un bémol. Tous ces produits sont deux fois, parfois même trois fois plus longs à obtenir qu’avant. Différentes situations, « comme la difficulté d’approvisionnement en puces électroniques, la rareté des conteneurs, la tolérance zéro de la Chine par rapport à la COVID-19, qui impose une fermeture complète de certains villages industriels pendant sept jours », font en sorte que les délais de livraison des équipements se sont allongés, énumère M. Dion. « On parlait avant la COVID d’environ quatre à cinq semaines; on parle aujourd’hui en moyenne de deux ou trois mois [de délais] », illustre-t-il. Plusieurs autres impondérables, comme la hausse des coûts de transport, ont aussi une incidence sur les prix, ajoute-t-il en signalant que le phénomène pourrait même s’accentuer avec la guerre en Ukraine. « Nous avons certains fournisseurs allemands qui ont besoin de bois pour construire leurs produits, et ce bois venait d’Ukraine », signale-t-il.