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Un comité de travail chapeauté par les Producteurs de bovins du Québec (PBQ) sera créé afin de trouver des solutions pour redresser les filières du bouvillon d’abattage et du veau d’embouche. La précarité de ces secteurs est revenue sur la table lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisation tenue virtuellement le 7 avril.
« Plusieurs producteurs vendent encore leurs bêtes à perte; ça n’a pas été une bonne année et ça ne s’annonce pas mieux à l’horizon », soutient le président des PBQ, Jean-Thomas Maltais, en entrevue avec La Terre.
Il rappelle que les prix du maïs et du soya qui continuent d’augmenter n’aident en rien la filière du bouvillon, dont les coûts de production reposent en grande partie sur l’alimentation du bétail. « Autour de 2008, le cheptel de bouvillons au Québec s’élevait à 210 000 têtes. Là, on est à environ 70 000 », note-t-il, soulignant l’importance de la création de ce « comité d’urgence » qui cherchera des façons de stopper la décroissance. Quant aux producteurs de veaux d’embouche, comme ils vendent leurs animaux aux éleveurs de bouvillons, ils sont eux aussi, par la bande, affectés par le marché difficile.
Piste de solution
Jean-Thomas Maltais évoque comme piste de solution que les producteurs de bouvillons se rallient pour avoir plus de poids au moment de négocier les prix pour leurs animaux auprès des abattoirs. « C’est un exemple, mais ce sera au comité d’urgence de décider ce qui sera fait », note le président. Des représentants des comités de mise en marché des bouvillons d’abattage et des veaux d’embouches devraient y siéger. Des partenaires du ministère de l’Agriculture et de la Financière agricole pourraient également être appelés à s’y impliquer.
Actualisation du salaire de l’ouvrier spécialisé Les Producteurs de bovins du Québec demandent au Conseil du trésor que la méthode de calcul du salaire de l’ouvrier spécialisé soit actualisée, dans le cadre du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Une résolution a d’ailleurs été adoptée pour que l’Union des producteurs agricoles fasse pression dans ce dossier auprès du gouvernement du Québec. Le processus de calcul actuel, qui n’a pas été revu depuis 2003, explique Jean-Thomas Maltais, serait désuet. « Le salaire de l’ouvrier spécialisé, selon le modèle de l’ASRA, c’est le salaire de l’exploitant agricole. Les tâches des exploitants agricoles ont changé. Il y a beaucoup plus de gestion qu’avant. La façon de les rémunérer doit être mise à jour », souligne-t-il. |