Actualités 18 novembre 2015

Les apiculteurs demandent la fermeture des frontières

LÉVIS — La Fédération des apiculteurs du Québec a informé ses membres que la Colombie-Britannique et l’Ontario avaient perdu le contrôle concernant la propagation du petit coléoptère de la ruche. Les apiculteurs québécois ne veulent pas de cet insecte nuisible dont les excréments ruinent le miel.

Ils demandent la fermeture des frontières québécoises, ou à tout le moins, des mesures de protection. La tâche sera ardue, considérant que des dizaines de milliers de ruches en provenance de l’Ontario empruntent chaque année les routes du Québec en destination du Nouveau-Brunswick et du Lac-Saint-Jean afin d’y polliniser les bleuetières.

« Le problème avec le petit coléoptère, c’est de savoir qui prend la situation en main : les fonctionnaires, les producteurs ou l’industrie? La Saskatchewan a fermé ses frontières aux abeilles provenant des territoires positifs. Mais ça prend une paire de culottes pour faire ça », mentionne Scott Plante, 2e vice-président de la Fédération.

Réunis le 13 novembre dernier lors de leur assemblée générale annuelle à Lévis, les membres de la Fédération ont voté deux résolutions sur le sujet. La première demande aux apiculteurs étrangers qui transportent leurs ruches au Québec d’installer des pièges 30 jours avant la transhumance afin de limiter le nombre d’insectes transportés, tout en les obligeant à utiliser des camions fermés ou munis de filets. L’autre demande au ministère de l’Agriculture d’inspecter 100 % des ruches québécoises ayant séjourné à l’extérieur de la province.