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L’approche multidisciplinaire des problèmes constitue e le remède le plus sûr d’établir des solutions dans l’élevage porcin.
SAINT-HYACINTHE – Devant la précarité de la production porcine, plusieurs intervenants de la filière en sont venus au constat que l’approche multidisciplinaire des difficultés d’une ferme constitue sans doute le remède le plus sûr d’établir des solutions gagnantes et de la remettre sur le chemin de la rentabilité.
Pour y arriver, un nouvel outil sera bientôt disponible : un guide standardisé d’analyse multidisciplinaire pour la mise en place d’intervention optimale en santé et biosécurité dans les entreprises porcines. L’idée est d’asseoir autour d’une même table les intervenants qui gravitent autour d’une entreprise porcine, mais qui travaillent rarement de pair. « C’est fascinant de voir toute la synergie. Le multidisciplinaire avec les créanciers, le comptable et le conseiller technique ça se fait déjà, mais l’alliance économie et santé, ce n’est pas naturel et dans tous les cas, ce fut fort prometteur », a expliqué Benoit Turgeon, agroéconomiste au Centre de développement du porc du Québec (CDPQ). L’outil met donc l’accent sur la santé du troupeau, la santé financière et les façons de les améliorer. « L’aspect santé a un très gros impact sur l’aspect financier. Une entreprise qui ne maîtrise pas l’aspect santé a très peu de chance de survivre présentement », a insisté M. Turgeon. La collecte de données permettra de dresser le portrait de la situation technique de l’entreprise en matière de performances générales, de la situation sanitaire de l’élevage, de l’évaluation sommaire de la biosécurité, du bilan des crises sanitaires de même que de la situation financière de l’entreprise (endettement, liquidité, ressources, marge de manoeuvre financière). Par la suite, l’éleveur et les intervenants élaboreront un plan qui comprendra les principales actions retenues, des estimations des améliorations retenues, du pourcentage de chance d’atteindre les objectifs d’amélioration, des coûts de la mise en place du plan d’action et du retour sur l’investissement ainsi que des impacts techniques et financiers sur l’entreprise, à court et moyen terme. L’agroéconomiste et son collègue coordonnateur de l’équipe santé au CDPQ, le Dr Christian Klopfenstein, souhaitent que la participation à un même dossier et le travail intégré des vétérinaires, agroéconomistes, bailleurs de fonds, comptables et nutritionnistes deviennent de plus en plus de l’ordre du réflexe naturel que d’une intervention exceptionnelle. Une phase de formation des intervenants est prévue pour l’hiver-printemps 2011. Cette dernière débouchera sur la mise en oeuvre sur le terrain du guide.