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Pour rattraper le déficit d’un million de litres de lait estimé cette année, les producteurs de lait de chèvre ont besoin de renfort. Pour y parvenir, ils sont résolus à continuer la relance amorcée dans leur secteur, qui a été fortement ébranlé dans les dernières années. Voilà ce qui a teinté l’assemblée générale annuelle des Producteurs de lait de chèvre du Québec (PLCQ) tenue le 12 avril, toujours en mode virtuel.
Le président Rémi Hudon a indiqué avoir reçu des demandes de gens intéressés par le métier et il sent un certain engouement plus marqué que par le passé. « Il y en a quelques-uns qui décolleraient d’ici la fin de l’année », a-t-il mentionné. M. Hudon a rappelé qu’une quinzaine d’éleveurs ont déserté le secteur en raison des difficultés rencontrées au cours des dernières années et de l’absence de programme de sécurité de revenu, alors que le prix du marché permet difficilement d’être rentable comparativement aux coûts de production. « Si on avait eu un programme de sécurité de revenu, il y aurait moins de producteurs qui auraient quitté et ceux qui restent seraient moins fragilisés », a-t-il souligné.
De meilleures conditions attendues
De son côté, le producteur Christian Dubé, de Saint-Damase en Montérégie, a fait remarquer que les conditions permettant de dégager des bénéfices devaient être mises en place pour réussir à attirer des nouveaux producteurs. M. Hudon s’est voulu rassurant à ce sujet. Les négociations qui ont cours avec les acheteurs pour convenir de la prochaine convention de mise en marché visent à obtenir un meilleur prix pour leur produit. Les analyses de bactéries et de cellules somatiques démontrent que la qualité du lait est au rendez-vous, ce qui sera à leur avantage. De plus, l’engouement pour l’achat local et l’autonomie alimentaire devrait aussi leur être favorable, a affirmé le président.
« Des négociations sont nécessaires pour que le secteur reste viable. Ça va aussi prendre des contrats à plus long terme », a indiqué la productrice Sylvie Girard, de Saint-Paul-d’Abbotsford en Montérégie. Celle qui est aussi membre du conseil d’administration des PLCQ a précisé que les éleveurs auraient aussi leur part de travail à faire pour adapter leur production aux besoins des acheteurs.
Le président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, a pour sa part suggéré que le secteur caprin réfléchisse, dans son plan de relance, à faire la promotion de son produit et à publiciser les entreprises qui utilisent « du lait de chez nous ». « C’est un outil puissant pour la mise en marché », a-t-il avancé.