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Le prix du porc aux États-Unis a atteint un niveau record sur les marchés alors que le prix des intrants suit la même course.
Le 24 juin, le prix à la carcasse des contrats à terme a atteint un sommet à Chicago à 99,27 $ US les 100 livres, ce qui représente une hausse de 18 % en un an. La longe de porc a pour sa part grimpé à 120,15 $ US, une augmentation de 30 % depuis juin 2010.
Le prix de la carcasse a aussi inscrit des records régulièrement en juin, pour atteindre dernièrement 78 $ US les 100 livres sur les marchés. Selon l’analyste Christ Hurt, de l’Université Purdue aux États-Unis, le prix devrait revenir sous la barre des 60 $ US vers le 3e trimestre de cette année.
La hausse survient malgré le fait que le cheptel de porcs aux États-Unis soit en hausse de 1 % par rapport à l’an dernier, à 65 millions de têtes. Christ Hurt souligne que le prix à l’épicerie a augmenté dernièrement, signe que les producteurs commencent à refiler les coûts élevés de production enregistrés depuis quatre ans. Le prix à la livre a grimpé à 3,35 $ US, un gain de 14 % depuis un an. Chaque intermédiaire dans la chaîne de commercialisation a haussé ses marges de profit. La hausse serait de 14 % pour les détaillants, 10 % pour les emballeurs et 16 % pour les producteurs américains.
Des prix de production qui explosent
Le prix des intrants utilisés pour alimenter les porcs a bondi dans la dernière année. Le maïs, aliment de base, a atteint des records sur les marchés sous l’influence de stocks mondiaux en baisse, d’une demande grandissante des pays émergents et des conditions météo médiocres, principalement en Amérique du Nord. À cela s’ajoutent les besoins de l’industrie de l’éthanol, qui accapare maintenant 40 % de la production de maïs aux États-Unis, soit davantage que pour l’alimentation animale.
Au Québec, la crise frappe de plein fouet les producteurs indépendants, qui sont de plus en plus nombreux à déclarer forfait après des années marquées par les difficultés de toutes sortes.