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L’Agence canadienne d’inspection des aliments a dernièrement rouvert le marché à cinq transformateurs de viande de porc brésilien. Ceux-ci, comme plusieurs autres de ce pays, ne pouvaient plus exporter leurs produits vers le Canada depuis 2017 en raison de cas de fièvre aphteuse. L’État de Santa Catarina, situé dans le sud du pays, où se trouvent les cinq abattoirs concernés, est le seul à en être exempt sans avoir eu à recourir à la vaccination.
Cette réouverture du marché à ces cinq importants transformateurs n’aura toutefois pas d’effets majeurs sur le marché, estime Raphaël Mbombo Mwendela, analyste économique au Centre de développement du porc du Québec (CDPQ). « Le Brésil exporte actuellement environ 160 tonnes de porcs par année au Canada, ce qui n’est vraiment rien par rapport aux 250 000 tonnes de porcs importés en moyenne chaque année au pays, principalement en provenance des États-Unis », illustre-t-il. L’arrivée de ces nouveaux joueurs de Santa Catarina devrait donc permettre au Brésil d’augmenter légèrement sa part de marché, laquelle restera malgré tout « minime dans l’échiquier total ». L’analyste ne croit pas non plus qu’à long terme, le Brésil pourrait prendre plus de place, du moins « pas tant qu’un accord de libre-échange pourrait lui donner un avantage concurrentiel significatif au Canada », indique-t-il.