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La réglementation américaine obligeant la mention du pays d’origine sur les étiquettes de viande (COOL) a déjà coûté près de 2 G$ à l’industrie porcine canadienne.
Depuis l’entrée en vigueur du COOL en 2008, la mention « Produits des États-Unis » est réservée à la viande issue d’animaux nés, engraissés et abattus chez nos voisins du Sud. Ce nouveau mode d’étiquetage a durement touché les éleveurs canadiens qui vendaient leur bétail aux fins d’engraissement ou d’abattage aux États-Unis. En effet, le COOL a mené plusieurs transformateurs et détaillants américains à cesser d’acheter des animaux et de la viande du Canada ou à tout bonnement couper les prix. Conséquence directe, les exportations vers les États-Unis ont fondu comme neige au soleil.
Une toute nouvelle étude commandée par le Conseil canadien du porc (CCP) vient confirmer les effets du COOL. Tout d’abord, au niveau des échanges d’animaux vivants, les impacts du COOL s’élèvent à plus de 1,9 milliard de dollars US d’octobre 2008 à octobre 2012. Lorsque les données sur les échanges commerciaux seront disponibles pour toute l’année 2012, il est probable que les dommages directs sur le commerce atteignent près de 2 milliards de dollars US, prédit l’auteur de l’étude, Ron Gietz. Il faut additionner à cette facture les pertes liées aux échanges commerciaux de viande porcine, qui représentent des dommages additionnels de 357 M$ depuis l’entrée en vigueur du COOL. À cela s’ajoutent des pertes de 85 M$ liés à la compression des prix des porcs d’engraissement.
Pourtant en novembre 2011, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) accueillait la plainte du Canada et du Mexique et demandait aux États-Unis de mettre fin à ce mode d’étiquetage discriminatoire. Le gouvernement américain a maintenant jusqu’au 23 mai prochain pour se conformer au jugement de l’OMC.