Élevage 12 mars 2019

Le Canada se mobilise contre la PPA

La peste porcine africaine (PPA) n’a pas franchi la frontière canadienne, mais la menace est bien réelle et le gouvernement est à pied d’œuvre pour préparer l’entrée éventuelle de la maladie sur le territoire.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) n’a pas donné suite aux questions de La Terre, mais selon différentes sources proches du dossier, un centre national d’opérations d’urgence, un conseil de gestion et un groupe de travail sur l’alimentation animale ont notamment été mis sur pied. L’ACIA organiserait également des séances de débreffage aux deux semaines avec les dirigeants de Maple Leaf, de HyLife, d’Olymel et du Conseil canadien du porc (CCP).

Le Conseil des viandes du Canada travaillerait aussi activement dans le dossier et le fédéral entretiendrait des échanges réguliers avec les représentants des producteurs de porcs américains, le National Pork Producers Council.

Alimentation animale

L’importation d’aliments et d’ingrédients destinés aux animaux est une voie d’entrée possible de la PPA au Canada. Les céréales, les oléagineux non transformés et leur farine respective en provenance de plus d’une quarantaine de pays ont été ciblés comme ingrédients les plus à risque de véhiculer la maladie par le groupe de travail piloté par le gouvernement fédéral, qui étudie la possibilité de contrôler davantage les importations.

Rappelons que la PPA n’est pas dangereuse pour l’homme, mais qu’aucun vaccin n’est disponible pour les animaux et le taux de mortalité atteint 80 à 90 %.

Voyageurs

Les voyageurs transportant illégalement de la viande contaminée dans leurs valises seraient l’un des principaux vecteurs de propagation du virus. Rappelons qu’en janvier, la filière porcine canadienne souhaitait voir trois fois plus de chiens renifleurs dans les aéroports du pays. À la fin février, l’agence a confirmé la présence d’une quinzaine d’équipes dans les postes d’entrée du pays. Cependant, « des plans sont en place pour nous doter d’autres équipes spécialisées […]. Nous examinons actuellement nos besoins opérationnels pour déterminer le nombre exact d’équipes requises à long terme », indique l’ASFC.

L’ACIA a publié, en collaboration avec l’ASFC, de nombreuses fiches de renseignements visibles dans les postes d’entrée du pays, mais également sur le Web et les réseaux sociaux.