Élevage 23 septembre 2014

L’ASRA a causé bien des maux de tête aux producteurs porcins

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Tel que publié dans La Terre de chez nous

Tout au long de 2010, le secteur porcin s’est affairé à évaluer les impacts des mesures de redressement de l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) annoncées par La Financière agricole du Québec (FADQ) en fin d’année 2009.

Cette année, le plafonnement de la production, la modulation de la prime, le retrait des 25 % les moins efficaces du modèle de coût de production, la non-assurabilité des porcelets de l’Ontario et des animaux reproducteurs ont fait craindre le pire à toute la filière. Encore aujourd’hui, plusieurs points d’interrogation demeurent. Cependant, certains dossiers ont cheminé.

En cours d’année, La Financière acceptait de retarder jusqu’en 2011 la fin de la couverture d’assurance pour les porcelets de l’Ontario. De plus, la mise en place d’un plafonnement des volumes assurables dans les régimes porcs et porcelets a permis de relancer le projet de règlement sur la gestion équilibrée de la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ). À la suite d’une assemblée spéciale pour présenter à ses délégués la toute dernière version du règlement, la Fédération se déplaçait à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ). Dès la première rencontre, les abattoirs et les principaux producteurs intégrateurs de la province manifestaient leur opposition au projet. Après trois audiences, dont deux suspendues pour continuer les négociations, les opposants se ralliaient sur une version allégée du règlement. Toutefois, une soixantaine de producteurs de Lanaudière contestaient le projet soumis à la Régie.

Toujours concernant le plafonnement de l’ASRA, après avoir prôné la gestion individuelle des plafonds, la FPPQ optait en fin d’année pour un plafond collectif.

Redressement du marché ?

L’année qui vient de se terminer constitue un premier tour de roue complet pour la nouvelle convention de mise en marché des porcs, en vigueur depuis l’automne 2009. En 2010, les prix se sont maintenus largement au-dessus de ceux de 2009. Malheureusement, à la mi-octobre, le prix piquait du nez en perdant plus de 40 $/100 kilos en six semaines pour heureusement remonter à partir de la mi-novembre. De plus, la force du dollar canadien a contribué à ralentir l’augmentation du prix touché par les éleveurs québécois. Cette reprise du marché en 2010 n’a toutefois pas réussi à effacer les séquelles des quatre dernières années de crise. Aux prises avec des problèmes de liquidités, les éleveurs ont réclamé une baisse des primes de l’ASRA. Tous les espoirs sont maintenant tournés vers 2011. À Chicago, les contrats à terme s’annoncent très intéressants, avec 0,90 $ US/livre pour juin et juillet. Tout comme en 2010, l’année qui s’amorce sera vraisemblablement fort occupée, notamment par la gestion équilibrée, en attente d’un verdict de la RMAAQ.