Élevage 23 septembre 2014

L’antibiorésistance au menu

4fea0329a0bde6803597c1f0d67817a8

L’OMS et la FAO veulent agir pour diminuer la résistance aux antibiotiques dans les différents élevages.

La Commission du Codex alimentarius, chargée des normes alimentaires au sein de l’ONU (OMS et FAO), a adopté plusieurs recommandations lors de sa dernière réunion, qui a eu lieu du 4 au 9 juillet à Genève, concernant l’antibiorésistance. La rencontre réunissait plus de 600 délégués représentant 145 pays.

« La résistance aux antimicrobiens a émergé comme un problème de santé croissant avec l’usage répandu des antibiotiques à des fins vétérinaires ou en tant que promoteurs de croissance dans l’industrie du bétail », expliquent dans un communiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

« Elle représente un problème de sécurité alimentaire mondiale dans la mesure où la nourriture est échangée dans le monde entier et peut être un vecteur majeur de la propagation de la résistance » aux antibiotiques entre les animaux et les humains, ajoutent-elles.

Parmi les recommandations, certaines ont pour objectif « d’atténuer le risque d’émergence et de propagation de micro-organismes résistants chez les animaux et les humains ».
Il s’agit notamment d’« analyser le niveau de risque causé par l’utilisation d’antibiotiques dans la production d’alimentation humaine et animale », mais aussi d’évaluer celui « de résistance aux antimicrobiens associée à sa présence dans l’alimentation humaine et animale (y compris l’aquaculture), ainsi que son impact sur la santé humaine ».

Une étude publiée aux États-Unis par le Translational Genomics Research Institute (TGen) a révélé, en avril, qu’une proportion élevée de la viande et des volailles vendues dans les chaînes de distribution et autres points de vente sur le continent américain était contaminée avec des bactéries résistantes aux antibiotiques, comme des staphylocoques dorés.
La Commission s’est aussi penchée sur la campylobactériose (une infection des voies digestives) et la salmonellose, considérées comme les deux causes les plus fréquemment rapportées de maladies d’origine alimentaire, fréquemment transmises par du poulet.

« Les lignes directrices adoptées à la réunion prévoient des mesures concrètes pour contrôler la contamination à tous les stades de la production à la consommation de viande de poulet », indique le Codex.