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La fièvre charbonneuse, ou anthrax, n’est plus surveillée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
L’ACIA juge que cette responsabilité revient désormais aux producteurs de bétail et à leur vétérinaire privé.
L’organisme fédéral a fait savoir en avril dernier qu’elle n’enquêterait plus sur les exploitations agricoles infectées et ne veillerait plus à mettre les bêtes touchées en quarantaine. L’ACIA ne vaccinera pas non plus les troupeaux contaminés, pas plus qu’elle ne versera une compensation financière pour aider les producteurs à se débarrasser des carcasses infectées. La fièvre charbonneuse demeure néanmoins une maladie à déclaration obligatoire. Les éleveurs, les vétérinaires et les laboratoires sont donc encore tenus de signaler tous les cas suspects.
« C’est une décision de rentabilité que prendront dorénavant les producteurs et leur vétérinaire, a expliqué à La Presse canadienne la directrice nationale du Programme de lutte contre les maladies de l’ACIA, Dre Penny Greenwood. Quand il s’agit d’une décision d’entreprise, l’implication de l’ACIA n’est pas vraiment appropriée. »
Mme Greenwood n’a pas précisé si les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Harper sont la cause de ce changement de politique. Elle a cependant affirmé que « c’est en examinant les endroits au Canada où l’ACIA ne peut éradiquer une maladie comme l’anthrax que l’organisme en est venu à la conclusion que ses efforts seraient plus utiles dans la lutte contre de nouvelles maladies ou des bactéries étrangères ».
La fièvre charbonneuse est principalement présente dans l’ouest du Canada. L’ACIA invite tout de même les producteurs qui souhaitent obtenir plus de renseignements sur la maladie à se référer à leur vétérinaire privé.