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Les producteurs de viande du Québec – canard, dinde, lapin, cerf rouge et autres – font généralement des affaires d’or à la veille de la période des Fêtes.
Cette année pourtant, c’est une viande exotique qui risque de voler la vedette sur la table des Québécois. Certains pourront croquer à belles dents… dans le crocodile d’Australie!
« On a fait venir plusieurs conteneurs et nous sommes en rupture de stock », affirme Julie Rondeau. Vice-présidente à la Maison du Gibier, principal distributeur au Québec de viandes de gibier transformées, celle-ci confirme l’engouement des consommateurs pour l’ensemble des viandes de gibier à ce moment-ci de l’année. En décembre, l’entreprise « triple » quasiment ses ventes d’un mois normal.
L’an dernier, la Maison du Gibier a transigé près de 750 000 kg de viande en décembre. Parmi les viandes d’oie, de caille, de lapin, d’agneau et autres, aucune ne se démarque vraiment, selon Julie Rondeau. Les viandes de gibier, avance-t-elle, constituent un produit « festif » apprécié de tous les hôtes et de leurs convives.
« Depuis quelques années, témoigne-t-elle, les fondues chinoises sont très populaires. Nous offrons nos viandes en portion de 200 g, ce qui convient pour une personne. Parmi les plus populaires, on retrouve sûrement le canard et le cerf rouge. On connaît aussi beaucoup de succès avec un trio – sanglier, bison et cerf rouge – pour les tourtières. »
Julie Rondeau reconnaît que la demande pour le cerf rouge est telle que la production québécoise ne suffit pas. Elle doit ainsi importer cette viande de Nouvelle-Zélande, notamment pour répondre aux besoins des restaurateurs à la recherche « d’un prix ». Elle ajoute cependant qu’elle a le choix des parties de l’animal avec l’importation, tandis qu’elle doit accepter une carcasse québécoise « des fesses au museau ».
Fait intéressant à noter, Julie Rondeau indique que les ventes hors Québec sont en progression constante, signe que la production québécoise de gibier est de plus en plus appréciée à l’extérieur. La Maison du Gibier compte ainsi des distributeurs dans toutes les provinces, les marchés de Colombie-Britannique, d’Alberta, du Manitoba et de l’Ontario étant les plus actifs.
« Ce qu’on vend aux anglophones, illustre-t-elle, c’est ce qu’on vendait aux Québécois voilà quelques années. Je dirais que les Québécois sont plus épicuriens et qu’ils cuisinent sûrement plus à la maison. »