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Paul Doyon s’attendait à ce que ce soit difficile. « Mais, là, on réalise que c’est extrêmement difficile », laisse tomber le porte-parole de la Coopérative d’abattage du Québec.
En entrevue à la Terre, il précise sa pensée : « On n’a pas l’intention de lâcher! »
Le producteur beauceron et président de la Fédération de l’UPA de la Beauce est un bagarreur qui ne parle pas la langue de bois. Il n’a pas changé sa façon de s’exprimer dans le dossier de relance de l’ex-abattoir Levinoff-Colbex.
« Il faut tout faire pour reprendre l’abattage à Saint-Cyrille-de-Wendover, martèle-t-il. Il faut poursuivre nos efforts pour convaincre les producteurs d’embarquer dans le projet. »
Or, le message passe difficilement et il en convient. Ce n’est pas par manque d’intérêt, tient-il à souligner. C’est que les producteurs, selon lui, ont encore en mémoire l’échec cuisant de l’ex-abattoir.
« Plusieurs nous disent qu’ils ont encore des factures à payer pour rembourser le prêt de 32 M$ contracté par leur fédération, soumet-il. Ils nous rappellent qu’ils se font avoir une fois et qu’ils ne veulent pas se faire faire le même coup une deuxième fois. »
Résultat : la Coopérative n’est pas parvenue, en dépit de ses efforts de sensibilisation et de ses tournées régionales, à rallier un nombre suffisant de producteurs.
« Le seuil minimum, c’est 500, et nous sommes rendus à 480 producteurs, calcule Paul Doyon. Les adhésions se font lentement, un producteur à la fois. C’est vraiment pas rapide ».
De leur côté, les travailleurs mis à pied lors de la fermeture de l’abattoir attendent avec impatience que les portes de l’abattoir ouvrent de nouveau. Ils sont plus d’une centaine à espérer.
« Mais ils ne pourront nous attendre indéfiniment, prévient le porte-parole de la Coopérative. Ils se font offrir des emplois et ils vont finir par se trouver du travail ailleurs. On devra former de nouveaux travailleurs pour l’abattoir si ça prend trop de temps. »
C’est là toute la question : à quel moment l’abattoir pourrait-il redémarrer? « On n’ose plus donner de dates », répond prudemment Paul Doyon.