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Le dôme de verre qui semblait protéger miraculeusement le Québec jusqu’ici de la diarrhée épidémique porcine (DEP) commence à se fissurer.
Avant-hier, la maladie a été dépistée dans une ferme d’engraissement de la Montérégie, le deuxième cas au Québec depuis février dernier, à la suite de la découverte de la présence du dangereux virus dans un centre de rassemblement de porcs à Roxton Falls, mis en quarantaine depuis.
« Notre stratégie de tests environnementaux semble bien fonctionner et c’est ce qui nous a conduit à la ferme infectée », a confié à la Terre le directeur de l’Équipe québécoise de santé porcine (EQSP), Martin Pelletier. Celui-ci indique qu’après la découverte du virus au centre de rassemblement le 31 octobre, les vétérinaires ont pu en suivre la trace jusqu’à la ferme.
Entre celle-ci et le centre de rassemblement, le quai d’un abattoir et un camion de transport ont aussi été repérés et désinfectés.
« Les porcs de la ferme d’engraissement ne présentent pas vraiment un taux de mortalité plus élevé que d’habitude », signale Martin Pelletier. Sans danger pour les porcs en engraissement, rappelons que le virus s’avère par ailleurs mortel pour les porcelets en allaitement sous les truies. Dans le cas présent, l’éleveur ne soupçonnait pas la présence de la DEP dans son troupeau, même si ce dernier en présentait les signes cliniques de diarrhée et de vomissements. Les porcs de ce site proviennent tous de l’Ontario. Ils pourront d’ailleurs être abattus et consommés sans danger. Le ministère de l’Agriculture du Québec a confirmé que 9 des 12 tests de fluides oraux étaient positifs avant-hier en fin de journée.
Martin Pelletier note que les mesures de biosécurité ont été relevées afin d’empêcher la propagation du virus. Ainsi, donne-t-il en exemple, le camion de livraison de moulée ne visitera cette ferme qu’à la fin de sa journée de travail. Le camion sera par la suite lavé et désinfecté. Par chance, le site contaminé est relativement isolé. Aucun autre élevage commercial n’est présent dans un rayon de 10 kilomètres, la zone géographique jugée à risque étant de 5 kilomètres autour d’un site infecté.
« On souhaite ne pas en trouver d’autres, ajoute Martin Pelletier, mais on sait que les risques existent. On est conscients qu’il y a des contacts fréquents avec l’Ontario et les États-Unis. Ça peut arriver. »
Les vétérinaires sont donc sur le qui-vive, les prochains jours devant être déterminants quant aux chances de trouver des traces du virus ou de la maladie dans d’autres élevages.
L’EQSP reconnaît que le propriétaire du centre de rassemblement collabore étroitement pour minimiser les risques de propagation. Le centre a été vidé et fermé afin d’être lavé et désinfecté.