Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’acquisition de 16 fermes laitières (Crafar Farms) par un groupe chinois crée des remous en Nouvelle-Zélande.
Le pays se fait pourtant l’ardent défenseur du libre marché sur la planète. L’acheteur, le Shanghai Pengxin Group, évalue la transaction à environ 150 M$. Avant d’être en faillite, les Crafar Farms constituaient l’une des plus importantes fermes laitières familiales du pays, avec 20 000 vaches laitières et 7900 hectares. Des voix nationalistes s’élèvent pour contrer cet achat qui, invoquent-ils, risque d’ouvrir toutes grandes les vannes à la mainmise étrangère sur des actifs néozélandais. Un consortium composé d’agriculteurs et d’hommes d’affaires néozélandais a entrepris des procédures légales afin de contrer cette acquisition qui doit se conclure la semaine prochaine. « Nos agriculteurs ne seront jamais capables de concurrencer des acheteurs étrangers aux goussets aussi bien garnis », font-ils valoir. Des commentateurs se demandent s’il n’y a pas un peu de xénophobie dans cette affaire, car la récente vente de terres agricoles à des intérêts américains et allemands n’a causé aucun remous.
Le gouvernement néozélandais a donné son aval à la transaction, le 28 janvier dernier. Le premier ministre John Key estime que moins de 1 % du territoire agricole du pays passe ainsi entre les mains d’intérêts étrangers. La transaction prévoit en outre que les produits issus du lait récolté sur les Crafar Farms seront fabriqués par un transformateur néozélandais.
Rappelons que la Nouvelle-Zélande a été le premier pays développé à signer un traité de libre-échange avec la Chine en 2008. La Chine a détrôné les États-Unis comme principal marché d’exportation de la Nouvelle-Zélande et constitue son principal débouché pour les produits laitiers.
Les Néo-Zélandais semblent par ailleurs prendre toutes les précautions requises afin d’éviter que Dairy Holdings, une compagnie qui opère 58 fermes laitières (40 000 vaches laitières) et cultive 14 000 hectares, ne passe entre des mains étrangères.