Élevage 28 janvier 2022

Il part « de zéro » pour devenir maître-éleveur

Comme plusieurs autres de ses confrères, Dave Tourigny, de Saint-Germain-de-Grantham dans le Centre-du-Québec, a récolté avec sa conjointe Sophie Leblanc son premier titre de maître-­éleveur Holstein Canada cette année. Issu d’une famille ayant reçu cette reconnaissance à plusieurs reprises, il raconte être « parti de zéro » pour bâtir son propre troupeau.

« Au départ, on a acheté 5 kilos [de quota] en plus des 5 kilos qu’on avait en prêt pour le démarrage. Pendant 18 ans, on avait des bâtiments en location. On a tiré des vaches à trois endroits différents depuis 2004 », raconte celui qui a progressivement fait croître son cheptel et travaillé à améliorer la génétique de ses animaux.

En parallèle, il travaillait à temps plein à la ferme Bergeroy Holstein pour joindre les deux bouts. « Ma conjointe était là pour m’aider. Je faisais les trains le matin et le soir avec elle. Elle s’occupait de la ferme dans le jour, pendant que moi j’allais chercher un autre revenu à l’extérieur », résume-t-il. Aujourd’hui, il est copropriétaire de la Ferme Dave Tourigny, qui détient 72 kg MG/jour de quota laitier. Chaque vache produit en moyenne 11 000 kg de lait par année. « Le titre de maître-éleveur, c’est un peu notre philosophie d’élevage. Même si on n’avait pas le titre, on travaillerait de la même façon pareil », assure celui dont la passion a été transmise par son père. Il mise beaucoup sur la longévité et la conformation des vaches.