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Le projet pilote d’abattage à la ferme, qui était étudié par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) depuis un an, sera mis en branle pour une période de quatre ans.
Il répond à la demande de plusieurs éleveurs de volailles artisanaux pour qui l’accès à des abattoirs établis par le MAPAQ est coûteux et parfois difficile. Le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, a donc donné son aval au projet afin « d’évaluer et de favoriser le développement durable ainsi que les circuits de proximité », lit-on dans l’arrêté ministériel.
Les personnes qui souhaitent participer au projet pilote pour 2022 peuvent présenter une demande au ministère d’ici le 30 juin en démontrant qu’ils remplissent plusieurs conditions, dont celles de disposer d’équipement d’abattage conforme à la réglementation et de respecter les critères en matière de santé et de bien-être animal, tout comme ceux liés à la salubrité des aliments. Les candidats sélectionnés obtiendront un permis et pourront commencer les activités d’abattage le 1er septembre 2022.
Inquiétudes chez les éleveurs commerciaux
Les Éleveurs de volailles du Québec (ÉVQ) ont accueilli d’un mauvais œil ce nouveau projet. Réunis pour leur assemblée générale annuelle à Québec le 12 avril, plusieurs producteurs ont souligné le « mauvais timing » du lancement, au moment où le risque de propagation de l’influenza aviaire est à un niveau très élevé. Ils ont d’ailleurs adopté à l’unanimité une résolution exceptionnelle demandant au ministre de l’Agriculture de suspendre temporairement le projet pour minimiser les risques de propagation du virus.
Présent à la fin de l’assemblée pour une allocution, le ministre André Lamontagne s’est toutefois voulu rassurant, précisant que le projet respectera les mêmes normes de l’industrie et que les vétérinaires y participent. « Ce projet-là et sa mise en place vont se faire d’une manière très graduelle, et chaque candidat sélectionné devra faire la démonstration qu’il peut suivre les règles. Il y aura un suivi très serré de la part du ministère », a-t-il fait valoir.