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Le taux de survie des abeilles après l’hiver est de loin le meilleur depuis plusieurs années.
Comme bien d’autres cultures, l’arrivée du printemps sonne le début de la saison pour les abeilles. Et malgré les craintes, il semble que l’hiver ait été plus clément pour les ouvrières que par le passé. Le taux de mortalité est en fait de beaucoup inférieur à celui enregistré dans les dernières années.
Conseiller apicole, Nicolas Tremblay a déjà fait une tournée téléphonique auprès des apiculteurs pour évaluer les dégâts de l’hiver. « Les pertes ne semblent pas si élevées par rapport aux années précédentes. Ça ne semble pas dramatique », estime l’agronome. Les pertes se situent autour de 5 à 15 %, en nette baisse comparativement au 25 % de l’an dernier. Plusieurs facteurs influencent la survie des abeilles durant la saison hivernale, notamment les températures, l’alimentation et la présence de parasites « si le taux d’infestation est trop élevé à l’automne, spécifie Nicolas Tremblay. Le varroa cause des problèmes année après année. L’automne dernier, on a sonné l’alarme. La saison a été très longue avec un printemps très hâtif, ce qui peut générer une ou deux générations de varroas de plus, et là c’est exponentiel; mais pour l’instant, ça semble bien, il n’y a pas trop d’infestation », évalue M. Tremblay.
Nouveaux défis
Depuis quelques années, les apiculteurs doivent surmonter de nouveaux défis concernant la survie de leurs abeilles. Ils doivent entre autres affronter une nouvelle souche de nosémose, une maladie bactérienne qui cause de la diarrhée. Toutefois, la nouvelle variante ne provoque plus ces symptômes, ce qui complique le diagnostic. « On a un tas d’autres problèmes, continue Nicolas Tremblay. Nous manquons de diversité florale avec les monocultures de maïs et nous avons des empoisonnements aux pesticides systémiques où la plante elle-même devient le pesticide », explique le conseiller. Là aussi le diagnostic s’avère difficile puisque les abeilles meurent en vol, ne laissant aucun indice de mortalité autour de la ruche. En Europe, les néonicotinoïdes sont particulièrement pointés du doigt, précise M. Tremblay. Bref, l’apiculture doit négocier avec l’évolution des pratiques culturales. « Ce n’est pas la même apiculture qu’il y a 15 ans. Il y a beaucoup de nouvelles problématiques », résume le conseiller apicole.