Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
QUÉBEC — En plein chantier de renégociation de leur convention de mise en marché, les délégués des Éleveurs de porcs du Québec réclament un juste partage des revenus du marché.
« Depuis l’automne 2015, un décrochage historique est observé dans le ratio du prix du porc par rapport à la valeur de la carcasse. Ce décrochage empêche les éleveurs de recevoir leur juste part des marchés », a rappelé le président des Éleveurs, David Duval. Son organisation et les transformateurs ont convenu de dénoncer l’actuelle convention et d’entamer un marathon d’une quinzaine de rencontres dès le 8 juin. Au cas où aucune entente ne surviendrait avant le 15 octobre, six séances d’arbitrage sont déjà prévues. Par voie de résolutions, les 59 délégués ont réclamé un partage équitable des revenus du marché ainsi qu’une formule de prix qui tient compte de la valeur de la carcasse. Le ministre de l’Agriculture du Québec a même mis son grain de sel. « Moi, je dis aux industriels-transformateurs : […] considérez que votre principal actif, ce n’est pas les porcs livrés. Ce sont les entrepreneurs qui vous les livrent », a déclaré Laurent Lessard. Ce dernier a aussi lancé une mise en garde : « L’ASRA, ça ne peut pas être un outil de planification pour les transformateurs. »
ASRA
Dès l’ouverture de leur assemblée, les délégués ont appris qu’ils recevraient leur première avance de compensation du programme d’assurance stabilisation de revenus agricoles (ASRA) le 20 juin plutôt que le 21 juillet, comme prévu initialement. La Financière agricole du Québec souhaite ainsi permettre aux producteurs d’accéder à des liquidités alors que la conjoncture économique s’annonce plus difficile. Les Éleveurs demandent toujours une bonification du programme. Devant les délégués, le ministre s’est d’ailleurs engagé à réintroduire les contributions en recherche et promotion dans le calcul du coût de production, une demande de longue date des agriculteurs assurés.
Une dernière visite? Les délégués des Éleveurs de porcs du Québec ont également réclamé des améliorations au programme d’appui aux investissements de 195 M$. « J’ai un petit défi pour la livraison, vous avez raison, a admis le ministre de l’Agriculture du Québec, Laurent Lessard. Je reste sensible à l’améliorer. […]. J’haïs ça quand on lance des programmes pour les producteurs et qu’à la fin, je me demande à qui je viens en aide. Aux producteurs ou à l’équipementier? » Plus tôt, le président des Éleveurs, David Duval, l’avait invité à compléter son héritage politique. « Laurent, tu es un grand ami de la production et de la filière porcine, un grand ministre de l’Agriculture, mais ta job n’est pas finie », a affirmé le dirigeant. « Merci de m’avoir accueilli toutes ces années. J’ai toujours pu compter qu’en m’accotant sur vous autres, je ne pouvais pas verser », a conclu Laurent Lessard, au terme d’un discours qui s’apparentait à des adieux et sous l’ovation debout de l’assemblée. |