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Les créanciers de l’entreprise Écolait ont rendez-vous le 6 février pour se prononcer sur la proposition qui leur a été faite.
Le transformateur de veaux s’est placé à l’abri de ses créanciers au début du mois de novembre. Ses dettes totales s’élèvent à plus de 38 M$, alors que ses actifs se chiffrent à 6 M$.
En vertu de la proposition sur la table, les réclamations garanties, notamment celles de Financement agricole Canada (1 M$) et de la Banque Laurentienne (561 132 $), seront payées en priorité. Quant aux créanciers non garantis, ils recevront un montant forfaitaire jusqu’à concurrence de 500 $. Au-delà de cette somme, ils seront remboursés au prorata de leur créance, en fonction du montant restant de leur réclamation et de l’argent disponible dans le fonds de règlement. La liste des créanciers non garantis comprend 303 entreprises, dont plusieurs fermes. Les principaux créanciers d’Écolait demeurent sa filiale et son fournisseur d’alimentation Grober (33 M$), le ministère de l’Agriculture du Québec (977 214 $), la compagnie 7034431 Canada inc. dont l’administratrice est Cindy Jean Dingwell, une productrice de porcs de l’Île-du-Prince-Édouard, Arthur Batista, l’ancien vice-président et directeur général de l’entreprise (237 532 $), de même que les Producteurs de bovins du Québec (215 000 $ en prélevés au plan conjoint).
Le pourquoi
Selon le syndic, l’élimination du programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) dans la production de veaux de lait, la demande de Grober d’être payé pour les livraisons à venir ainsi que les pertes d’exploitation récurrentes depuis 2008 expliquent les difficultés financières d’Écolait.
Le changement dans son modèle d’affaires est en grande partie responsable des baisses de revenus. Historiquement, Écolait vendait des veaux et de la poudre de lait à des éleveurs indépendants puis rachetait les animaux à l’abattage. Plus récemment, l’entreprise avait adopté un modèle plus intégré alors qu’elle demeurait propriétaire des veaux et de l’alimentation et sous-contractait l’élevage.
À la mi-novembre, le groupe Délimax-Montpak, son principal concurrent, s’est porté acquéreur d’éléments d’actifs d’Écolait afin de permettre la poursuite des activités de l’usine d’abattage et de transformation qui emploie plus de 200 personnes à La Plaine ainsi que des sept fermes corporatives. De plus, quelque 70 exploitations familiales étaient associées à Écolait.