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Les producteurs laitiers pourront possiblement prochainement réduire l’émission de méthane directement de la vache.
Des recherches ont cours au Centre collégial de transfert de technologie Agrinova, relié au Collège d’Alma, afin de trouver un additif alimentaire pour la vache qui permettrait de réduire le méthane entérique qu’elle produit en ruminant.
Le premier produit consiste à créer un biochar québécois à partir de résidus agricoles ou forestiers. Cette matière, qui ressemble à du charbon, possède des propriétés absorbantes et capte le méthane. « Ça permet une valorisation des résidus de l’industrie agricole, que l’on chauffe à haute température pour en créer quelque chose de stérile pour l’alimentation », indique Cristiano Cortes, chargé de projet pour Agrinova. Actuellement, sept biochars de composition différente sont évalués dans une reproduction de rumen en laboratoire à la vitrine technologique biochars et bioproduits située à Mashteuiatsh au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les résultats devraient être connus cet automne. Si certains sont concluants, ils seront testés dans les fermes en janvier.
La seconde recherche tente de voir si les algues du Saint-Laurent ont les mêmes propriétés de bromoforme, ayant la capacité d’empêcher l’enzyme de produire du méthane dans le rumen, que celles d’Australie. « Le bromoforme casse les propriétés des bactéries à produire du méthane, explique M. Cortes. On veut aussi valider si c’est possible de diminuer le méthane sans affecter les vaches ni diminuer le taux de gras. » Si le bromoforme est présent, des tests seront ensuite effectués en laboratoire avant d’être essayés à la ferme. Le mélange des deux produits, biochar et algues, sera aussi étudié dans un second temps. Les projets de recherches sont sur un horizon de trois ans.