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Lorsqu’il s’est rendu en Argentine, l’automne dernier, à l’occasion d’une exposition provinciale de bovins laitiers, Éric Hétu a été surpris de devoir juger des taureaux pour la première fois de sa vie.
« On ne fait plus ça depuis longtemps au Québec pour des raisons de sécurité, mais là-bas, il y a encore des classes de taureaux. […] C’est très impressionnant, des gros taureaux de plus de deux ans », raconte l’éleveur de Warwick, dans le Centre-du-Québec, qui est juge officiel Holstein depuis 2010. Il explique que les mâles sont généralement plus agressifs que les femelles, ce qui augmente les risques d’accident dans l’arène. « Ça arrivait au Québec que des taureaux s’énervaient. C’est pour ça qu’on a arrêté. On m’a raconté qu’à un événement de Victoriaville, un taureau est déjà parti dans le parking et avait brisé des véhicules. » En Argentine, assure-t-il néanmoins, les bêtes étaient bien domptées. « Je me sentais en sécurité, mais je remarque que là-bas, ils sont plus slack sur les normes de contrôle qu’ici. » Selon lui, la façon de juger les taureaux se rapproche de celle de juger les génisses. « On analyse la puissance laitière, sans système mammaire, la qualité des pieds et membres, puis l’élégance », énumère-t-il.
Des races croisées
En Argentine et au Pérou, où il a aussi été juge, des animaux croisés sont souvent exposés, s’étonne Éric Hétu, ce qui diffère à son avis de la mentalité canadienne, où la culture de la race pure prévaut. « Honnêtement, je n’ai pas vu beaucoup de différence. Je pense que les pur-sang sont un peu supérieurs [sur le plan de la qualité], mais en général, j’ai vu des animaux de très bon calibre là-bas », raconte-t-il.