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Après avoir visité et remis des rapports à 11 des 13 producteurs de lapins du Québec, l’agronome Catherine François a entrepris d’organiser une dizaine d’ateliers de groupe portant sur les problèmes communs qu’elle a repérés.
Ce projet de services-conseils du secteur cunicole a été lancé en mars 2020 dans le cadre du Plan stratégique 2017-2022 du Syndicat des producteurs de lapins du Québec. Parmi les enjeux communs que l’agronome a soulevés lors de ses visites sur le terrain, il y a la qualité de l’eau donnée aux animaux. « C’est un aspect que des producteurs ne connaissaient pas, ni l’impact que ça peut avoir sur leur élevage. Il n’y a pas d’analyse qui est faite régulièrement », mentionne-t-elle. De plus, la prise de données à la ferme n’est pas uniformisée et chacun le fait à sa manière, ce qui fait en sorte qu’il n’y a pas de données d’ensemble.
Du côté de la fertilité, « il y a place à l’amélioration », selon Catherine François. Elle souligne que les producteurs québécois utilisent beaucoup la génétique européenne, qui est leur référence technique, et que, sans avoir l’objectif d’avoir une fertilité égale aux Français, il y a moyen d’être plus productifs. D’ailleurs, la gestion du poids des reproducteurs doit aussi recevoir davantage d’attention, croit l’agronome. Cela permettrait de s’assurer qu’ils ont la bonne masse de chair pour se reproduire. La biosécurité à la ferme gagnerait par ailleurs à être davantage uniformisée dans la production. Présentement, chacun fait à sa façon. En plus des ateliers de groupe, des suivis individuels des producteurs avec la conseillère en production avicole et cunicole sont aussi offerts via le réseau Agriconseils.
Stephen Côté, l’agent de développement du Syndicat des producteurs de lapins du Québec, se réjouit que le projet de services-conseils ait pu être mis en place. « Il faut prendre les dispositions pour assurer sa pérennité », dit-il. L’agent espère que la filière gagnera en qualité et en gain de production avec les ateliers proposés. Il estime que le lapin « a encore un avenir agroalimentaire », tout en soulignant que « dans un passé récent, on produisait plus de lapins qu’aujourd’hui. » Il y a donc, selon lui, de la place pour que la production puisse croître.
Un programme de salubrité suggéré
Catherine François suggère aussi d’instaurer un programme de salubrité et d’assurance de qualité, à l’image du programme Assurance qualité canadienne (AQCMD) pour le porc. Cela permettrait, selon elle, de mieux faire reconnaître la qualité de cette viande.