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DRUMMONDVILLE — C’est dans un climat particulier que s’est tenue l’assemblée générale annuelle des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ), alors que deux décisions majeures sont toujours en suspens devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
En marge de l’assemblée, divers producteurs ont confirmé à La Terre leur découragement par rapport à l’absence de décision sur la mise en place d’un système centralisé d’échange des quotas qui permettrait la fin du moratoire sur leur transfert. Un producteur qui préférait demeurer anonyme doutait même de la conclusion éventuelle de ce dossier. « Il est minuit et dix », a mentionné Pierre-Luc Leblanc, président des EVQ, qui s’attend à une conclusion rapide sur cet élément qui crée une « tension » entre les éleveurs et l’industrie.
L’autre décision à venir est l’arbitrage de la future convention de mise en marché qui a occupé la Régie pendant 44 jours d’audiences. L’enjeu principal est le maintien ou non des volumes d’approvisionnement garantis pour les acheteurs. « On voulait parler des pouvoirs de marché ensemble », a indiqué Pierre-Luc Leblanc à propos d’un huis clos tenu pendant l’assemblée afin de permettre aux producteurs de faire le point sur cet enjeu sans la présence des nombreux invités et observateurs de l’industrie qui étaient sur place le 18 avril.
Le prix du poulet est un autre élément majeur de la prochaine convention et le président précise qu’un projet de calcul d’un coût de production national avec des ajustements provinciaux pourrait faire l’objet de discussions prochainement. « Les acheteurs travaillent déjà nationalement sur les coûts de production », indique le président des EVQ. Cet élément est déterminant pour fixer le prix dans un système de gestion de l’offre et contribuerait à plus de « transparence, de la ferme jusqu’au consommateur ».
Poulet en hausse, dindon en baisse Le secteur du poulet a de nouveau été en croissance de près de 5 % au Canada en 2017, soit une augmentation de 1,2 million de kg produits. Le poulet est toujours la viande préférée des Canadiens avec 33 kg par personne par année, en hausse de 0,6 kg. Les 746 éleveurs du Québec ont produit 445 millions de kg de poulet vif en un an. Le secteur canadien du dindon est dans une situation beaucoup moins intéressante avec une baisse de consommation de 6,7 % en 2017 par rapport à 2016 et des stocks assez élevés. Des initiatives de marketing sont en cours pour inverser la tendance. |