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La récente annonce du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, et de la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec (FPOQ) de faire tomber la limite des producteurs pouvant accéder au programme de 500 poules pondeuses pour desservir les marchés de proximité suscite des craintes chez un vétérinaire spécialisé dans le milieu avicole.
Jean-Pierre Vaillancourt, professeur au Centre de recherche en infectiologie porcine et avicole de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, dit ne pas avoir de problème avec l’idée de permettre « à qui veut et peut » d’avoir 500 poules pondeuses. Il émet toutefois des réserves envers ce projet si la densité régionale et la proximité avec d’autres élevages avicoles ne sont pas évaluées. « Alors là, nous aurons éventuellement des problèmes. Nous sommes en 2022, pas en 2002. Les choses ont changé avec les changements climatiques. Présentement, nous avons une contamination de l’environnement par un virus (H5N1) qui n’a rien à voir avec ce que nous avons vu depuis le début de la production industrielle, autant au niveau local que mondial », spécifie-t-il.
La FPOQ, qui sera chargée d’encadrer les producteurs qui seront admis dans le programme, a précisé à La Terre que la sélection des candidats ne tiendra pas compte de la densité d’élevage avicole à l’endroit d’implantation du projet.
Les candidats doivent toutefois respecter un cahier de charge qui a été développé par un groupe de travail composé de producteurs, de vétérinaires, d’agronomes et de conseillers sous la coordination du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec.
Les premiers candidats pourront faire leur demande dès que la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec aura approuvé l’exemption demandée par la FPOQ, qui devrait être déposée à la mi-juin.