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Pendant que les commandes passées par les détaillants et les consommateurs affluent dans certains abattoirs, celles des restaurateurs fondent à vue d’œil étant donné qu’ils sont de plus en plus nombreux à fermer les portes de leur salle à manger depuis l’annonce des mesures pour contrer la propagation de la COVID-19.
La demande des détaillants explose chez Montpak International, une entreprise spécialisée dans la transformation du veau, de l’agneau et du bœuf. « On a de très grosses commandes, c’est du jamais vu », affirme Alexandre Fontaine, président de l’entreprise. Mais pour le secteur de la restauration, c’est carrément l’inverse. Depuis quelques jours, les commandes sont en chute libre et la crise est loin d’être finie, estime-t-il.
Congélation incontournable
Ce constat est partagé par Alexandre D’Amours, propriétaire de l’Abattoir Ducharme, spécialisé dans l’abattage à forfait de volailles. Les commandes des distributeurs en restauration ont « baissé drastiquement », constate celui qui a reçu une annulation de 110 caisses de poulet destinées à des restaurants, quelques minutes avant l’entrevue donnée à La Terre.
Dans ce contexte, le propriétaire estime qu’il n’aura pas le choix d’investir davantage pour congeler les stocks invendus. « Ça va réduire nos marges de profit, car la viande congelée, on la vend souvent à perte. Ça va être catastrophique », croit-il.
Toujours dans le secteur des volailles, Exceldor constate « avec raison » que les commandes destinées aux restaurants sont en diminution, mais que la grande demande du côté des détaillants compense pour la baisse actuelle, indique la porte-parole Gabrielle Fallu.
Quant à Olymel, le porte-parole Richard Vigneault s’est limité à dire que les activités d’abattage porcin se déroulent normalement. L’entreprise a d’ailleurs retenu les services de deux médecins-conseils pour faire face à cette crise.