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À l’instar des autres productions couvertes par l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), le secteur ovin a été passablement occupé en 2010 par les mesures de resserrement du programme.
Le passage de la compensation d’ASRA de la brebis vers les kilogrammes (kg) d’agneaux vendus ne s’est pas fait sans heurt. Devant les ratées du nouveau système, les éleveurs réclamaient le maintien du tiers de la compensation sur les femelles. D’ailleurs pour 2009, le nombre moyen de kg d’agneaux produits par brebis est nettement en deçà des prévisions, soit environ 31 kg plutôt que 55 kg. Selon la Fédération des producteurs d’agneaux et moutons du Québec (FPAMQ), la baisse des volumes déclarés représente 3 M$ d’économie pour La Financière agricole du Québec (FADQ). À la mi-décembre, cette dernière exauçait en partie le souhait des producteurs ovins, en leur accordant un an de sursis avant l’entrée en vigueur de la compensation à 100 % sur les kilos.
À l’Agence de vente, l’offre d’agneaux lourds au cours de la dernière année n’a pas réussi à combler la demande des acheteurs. En novembre, la Fédération tenait un premier encan pour la fête musulmane du Bélier. Avec un prix moyen de 2,15 $/livre vif (10,19 $/kg carcasse) pour les 80 à 109 livres, l’événement fut un succès. Toujours en novembre, à la dernière assemblée générale annuelle (AGA) de la FPAMQ, les délégués approuvaient l’implantation de parts de production (historiques). De plus, ils se prononçaient à la majorité pour que des taux distincts selon les strates de poids soient appliqués pour les agneaux lourds versus les agneaux de lait et légers dans le programme ASRA. Le but est « de respecter le plus fidèlement possible la couverture des coûts de production de chaque strate de poids : soit que le coût de production d’une brebis-lait s’applique pour un agneau de lait et que le coût de production d’une brebis-lourd s’applique aux agneaux lourds ».
Vers les deux taux?
Dans le champ, une rumeur persistante veut que La Financière ait déjà offert, en 2008, ces deux taux. Un document de travail de l’organisation, daté de novembre 2008, présente des calculs de compensation en $/kg lait et $/kg lourd. « En 2008, La Financière agricole a eu des discussions avec la FPAMQ concernant le sujet précité, mais elle n’a jamais offert la compensation sur deux taux à la Fédération », indique toutefois la porte-parole de la FADQ, Mélanie Fiset. Pour sa part, le président de la FPAMQ, Langis Croft, assure que la volonté exprimée par ses membres à la dernière AGA a été entendue. « On a le mandat de l’assemblée et on doit le réaliser, le faire dans l’objectif du développement de la production, assure-t-il. On s’est engagé à faire une analyse rigoureuse. Après on fera la réflexion et la discussion. » De son côté, La Financière juge la question des deux taux « assez complexe parce que ça ne fait pas l’unanimité. Les producteurs eux-mêmes sont divisés », estime Mme Fiset. Chose certaine, les deux taux seront débattus en 2011.