Élevage 29 août 2014

Colbex : formation de la Coopérative d’abattage le 5 novembre

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Le projet de relance de l’abattoir de vaches de réforme Levinoff-Colbex de Saint-Cyrille-de-Wendover franchira une étape importante le 5 novembre prochain.

La Coopérative d’abattage du Québec tiendra son assemblée de formation au Centre-du-Québec, 230 producteurs ayant jusqu’ici présenté un chèque de 1 000 $ pour confirmer leur intention d’y devenir sociétaires.

« On s’approche du volume recherché », s’enthousiasme Paul Doyon, porte-parole de la future Coopérative d’abattage. Celui-ci répondait aux interrogations de producteurs agricoles réunis à Rimouski pour assister au congrès annuel de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Sûr de mener le projet à terme, il a reconnu que l’envergure de celui-ci a été considérablement réduite, passant de 14 à 8 M$. Le nombre d’animaux requis pour rentabiliser les activités a aussi été coupé en deux, de 1 200 à 650 têtes de bétail.

« C’est la capitalisation qui n’est pas là pour l’instant et c’est pour ça que nous sommes en train de préparer un pont financier », admet Paul Doyon en entrevue. Il indique que la taille importante des fermes impliquées compense le faible nombre de producteurs s’étant manifestés concrètement jusqu’ici. Il estime qu’un seuil minimal de 500 sociétaires est nécessaire pour lancer le projet. Le Fonds de solidarité FTQ et le Fondaction CSN ont montré de l’intérêt pour celui-ci. Le Groupe Dubé, opérateur de l’abattoir, serait également prêt à investir.

Rappelons que la Coopérative d’abattage du Québec se propose de relancer les activités de l’abattoir Levinoff-Colbex, fermé en mai 2012. Après un dépôt initial de 1 000 $, les futurs sociétaires consentiraient une somme de 100 $ pour les 40 premières vaches expédiées à l’abattoir, pour une part sociale totale de 5 000 $.

Paul Doyon précise que les employés de l’abattoir ont accepté des concessions importantes pour une nouvelle convention collective de sept ans. L’abattage d’un animal pourrait représenter un montant de 300 $, dont 250 $ pour les seuls coûts reliés à cette opération. Celle-ci aurait lieu en avant-midi et la découpe, en après-midi. Un gros distributeur pourrait se joindre à titre de partenaire, désireux de miser sur la traçabilité.

« C’est avec la traçabilité qu’on va se démarquer des grands distributeurs », se réjouit Paul Doyon. Il estime que l’abattoir pourrait rouvrir ses portes le 15 janvier prochain si le nombre de producteurs requis et le financement peuvent être réunis.