Élevage 3 octobre 2016

Cinq fermes de 500 poules sans quota

Depuis quelques années, plusieurs petits producteurs réclament le droit d’élever plus de 100 poules pondeuses sans détenir de quota de production. C’est maintenant chose faite, du moins pour cinq producteurs.

En effet, vendredi dernier, le 30 septembre, la Fédération des producteurs d’œufs du Québec (FPOQ) a accordé à cinq entreprises un prêt de quota à vie permettant la mise en marché d’une production maximale de 500 poules pondeuses.

Cinq fermes pourront donc aménager un poulailler de 500 poules ou moins sans devoir acheter un quota de production. Tous les œufs devront cependant être vendus en circuit court, c’est-à-dire dans les marchés publics, dans les paniers bio, etc. Par contre, ces petits producteurs n’auront pas accès au système de gestion des surplus de la Fédération.

Des normes similaires

Les normes de bien-être animal et de salubrité devront être respectées au même titre que dans les fermes plus grandes, mais la réglementation a été adaptée à la taille des entreprises. « Nos producteurs réguliers doivent engager un exterminateur professionnel qui visite leurs installations chaque mois, ce qui coûte assez cher. Or, on ne peut pas forcer les petits producteurs de 500 poules à faire pareil, car la moitié de leur budget opérationnel y passerait. Dans leur cas, il est prévu que l’exterminateur passera une fois par année », donne en exemple Denis Frenette, directeur de la production et de la recherche à la Fédération.

Si le concept se révèle un succès, il est prévu qu’en 2017, cinq autres producteurs obtiendront un prêt de quota à vie leur permettant de vendre les œufs de 500 poules ou moins. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que la demande d’œufs en vente directe soit comblée.

Denis Frénette signale qu’il s’agit d’un premier partenariat entre la FPOQ, la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ) et l’Association des marchés publics du Québec.