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Dans une décision qui a surpris les éleveurs de porcs le 3 février, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) a entériné la réduction des achats de 530 000 porcs québécois envisagée par le transformateur Olymel à partir du 28 février.
Les éleveurs, qui s’attendaient plutôt à une réduction de 30 000 porcs, doivent fournir d’ici le 22 février une liste des sites de production qui seront retirés des assignations du transformateur.
La Convention de mise en marché prévoit que ces coupures affecteront les porcs dits « de proximité », ce qui laisse présager un avenir sombre pour les éleveurs indépendants. « C’est juste la fin des fermes indépendantes au Québec. Certains vont fermer et les autres vont s’intégrer à la coopérative », craint William Lafond, éleveur indépendant dans Lanaudière. Et ce sera aussi la fin de l’entrepreneuriat, parce que les éleveurs ne pourront plus contrôler leurs achats. On va tous devenir des gardeux de cochons! » ajoute-t-il, excédé.
Un autre éleveur indépendant, qui ne souhaite pas être identifié, qualifie la situation de véritable « catastrophe ». « C’est certain que ça va déstabiliser tout le monde. Je pense qu’on est tous stressés, mais aussi frustrés », confie-t-il.
Au moment de mettre le journal sous presse le 4 février, les Éleveurs de porcs du Québec évaluaient les différentes options pour la suite des choses. « Bien que nous ayons pu sauver 220 000 porcs sur les 750 000 annoncés, cette décision vient ébranler un bon nombre d’entre nous », souligne le président David Duval, dans une lettre envoyée aux éleveurs.
Rappelons que les Éleveurs de porcs du Québec avaient contesté devant la RMAAQ la décision d’Olymel de réduire ses achats de porc québécois de 720 000 en maintenant ses achats de porcs ontariens. Dans une décision rendue le 23 décembre, la Régie donnait pourtant en partie raison aux Éleveurs en reconnaissant l’importance de la priorité des porcs du Québec. La proportion des achats de porcs québécois devant être maintenue a toutefois été interprétée différemment du côté d’Olymel et des Éleveurs, qui n’arrivaient pas à s’entendre et qui ont donc demandé à la Régie de préciser cet élément.